Titre : Alliances…
Auteur : Anrluz.
Mail :
anrluz@yahoo.fr
Genre : UA, OOC + forte chance de yaoi. O : -)
Disclaimer : Les personnages de Gundam
Wing ne sont absolument pas à moi... L’univers de Stargate[1]
non plus...
Note : Cette fic n’a jamais été prévu
dans ma liste initiale…
En fait, j’avais pas de cadeau pour
Mithy sous la main, alors je lui ai promis une petite fic avec un couple
qu’elle voulait. Heureusement qu’elle a pas choisi une série que je connais
pas ! ^_~
Cadeau pour Mithy ! ^__^
Équipe : SGW-18 en mission sur
AZERTY631...
Car oui, même si cette fic est assez
courte et que les références y sont moindres, elle se situe quand même dans mon
univers SGW. ^_^
Comment avait-il osé faire une chose pareille ?
Comment avait-il ne serait-ce qu’un seul instant penser
qu’il pourrait faire ça sans que personne ne réagisse ?! Il se prenait
pour qui celui-là ?!
C’était inadmissible !!! Intolérable !
Inacceptable !
Et il n’allait sûrement pas se laisser faire par ce petit
prince de pacotille !
Oh que non ! Il allait lui faire payer un tel
affront !
Le regard émeraude restait fixé sur l’horizon. Il n’eut
même pas un frisson quand un léger courant d’air se fit entendre derrière lui.
L’avait-il senti ? Sûrement.
Pourtant, il ne bougea pas, restant accoudé à la fenêtre,
observant sans rien dire les allées et venues devant l’hôtel.
« - Vous ne devriez pas vous montrer ainsi…, murmura
une voix basse dans son dos. »
« - Pourquoi ça ? Ces imbéciles ne se doutent
même pas de ma présence ici. »
« - Ce n’est pas une raison. S’il vous arrivait
quelque chose… »
L’homme n’eut pas à finir sa phrase, son vis-à-vis savait
très bien de quoi il parlait.
« - Alors ? C’est prévu pour quand ? »
L’homme caché dans l’ombre soupira avant de répondre.
« - Les Etrangers sont arrivés en fin d’après-midi.
D’après les conseillers du Prince, ils lui présenteront le traité après la
réunion demain matin… Seuls les proches conseillers sont conviés à assister à
cette union. »
« - Je vois. Tu peux me faire entrer au
palais ? »
« - C’est risqué. »
« - Qu’importe. Je ne vais pas me laisser
faire. »
L’homme soupira une nouvelle fois, mais finit par
disparaître rapidement, sachant très bien qu’il ne pourrait pas convaincre son
supérieur. Quand ce dernier avait décidé quelque chose, impossible de lui faire
changer d’avis. Bon, ça n’empêchait pas que de son côté, il avait prévu
quelques renforts. Il était hors de question qu’il arrive quelque chose au chef
de son royaume. Son devoir était de le protéger envers et contre tout.
Le regard vert traversa la salle peuplée de dizaines de
courtisans en quête de faveurs diverses. Il nota la richesse des vêtements,
l’éclat des bijoux, les louanges hypocrites uniquement destinées à attirer
l’attention. Le Petit Prince, comme il l’avait surnommé, allait se faire
avaler tout cru par les requins de la bourgeoisie qui peuplaient son royaume.
Pire que chez lui !
Bon, le Petit Prince n’était pas au pouvoir depuis
une année entière. Mais cela ne changeait rien ! Ce n’est pas parce qu’il
était nouveau venu qu’il pouvait tout se permettre, et rompre l’équilibre des
cinq. C’est vrai qu’ils ne feraient pas le poids, mais quand même. Depuis la
création des cinq royaumes et l’instauration du traité de non-invasion, tout se
passait bien. Chacun restait chez soi, s’occupant de ses petites affaires et
surtout ne se mêlaient pas de ce qui se passait dans le royaume voisin.
Comment ce Petit Prince avait-il osé contracter une
alliance avec des Etrangers venus de nulle part ? Quand les trois autres
princes allaient apprendre ça… Mais ils ne pourraient pas dire grand chose,
personne ne les avait mis au courant, eux. Et puis, leurs royaumes étaient
beaucoup plus petits que celui du Petit Prince ou le sien.[2]
Cependant, ça n’était pas une raison pour s’allier avec des
hommes venus d’ailleurs, des hommes qui risquaient de tout détruire ici !
Un traité de paix avec eux ? N’importe quoi. Heureusement que lui, il
n’était pas aussi stupide que ce Petit Prince.
Un léger souffle derrière lui stoppa ses pensées et il se
re-concentra sur la foule qui s’extasiait. Ses émeraudes refirent une nouvelle
fois le tour de la salle qu’il jugea beaucoup trop somptueuse à son goût.
« - C’est lui…, souffla la voix de son meilleur
espion. »
Les yeux verts se plissèrent légèrement alors qu’il
détaillait ce Petit Prince qui se croyait tout permis. Tout d’abord, il
fut attiré par la chevelure blonds, presque de la couleur du soleil. Malgré les
vêtements de qualité, il eut un instant de doute sur son identité. Le Petit
Prince ne portait pas de couronne ornée d’or ou de joyaux, pas de spectre
royal, pas d’épée ou de sabre en argent, pas de manteau en fourrure hyper rare.
Pourtant, ce devait être lui, puisque tous les requins bourgeois s’inclinaient
devant lui et lui faisaient les yeux doux. Le visage se tourna légèrement vers
lui, ou plutôt fit le tour des personnes présentes.
Les émeraudes croisèrent des yeux turquoises l’espace d’une
seconde. Un bleu à la fois doux et profond, mais en même temps où ne se
reflétait aucun sentiment. Impossible d’y lire quoique ce soit. Il était
impossible de dire si le Petit Prince avait remarqué la présence d’un
étranger à sa cour. Le visage du blondinet restait impassible, affichant un
léger sourire qui n’avait visiblement qu’un seul but : satisfaire les
personnes présentes. Sur son front, on pouvait remarquer un petit rubis de la
forme des armoiries de ce royaume, visiblement attaché par une petite chaîne
quasi transparente.
Le Petit Prince paraissait écouter les conseillers
qui lui parlaient, lui présentant les diverses personnes présentes… Il semblait
faire tout ce qu’on attendait de lui. Serait-il possible que ce Petit Prince
n’ait aucune volonté propre ? Qu’il ne soit pas capable de décider par
lui-même et qu’il se plie à ses conseillers ? Un prince de ce style ne
faisait jamais long feu !
Les émeraudes se firent plus froides. Si jamais les
conseillers prenaient la direction de ce royaume, ça allait encore causer des
problèmes aux frontières, et c’était hors de question que le peuple souffre
encore par la faute d’un prince trop faible pour prendre la moindre décision.
Mais qui avait bien pu décider que ce Petit Prince pourrait gouverner un
royaume aussi grand que le sien ?
Il y eut soudain un léger mouvement de foule, des voix plus
élevées. Quelqu’un qui s’avance vers le Petit Prince, qui cherche à
l’approcher davantage, peut-être pour se faire remarquer, pour attirer
l’attention sur lui. Immobiles, les émeraudes observèrent la scène.
Un couple, vêtu de vêtements plus somptueux que ceux du
prince, s’approchait du blondinet, le saluait en s’inclinant plus qu’il ne
fallait. La femme minauda et tenta de charmer le Petit Prince. Il était
jeune et ne devait pas avoir eu beaucoup d’aventures, c’était une chance pour
toutes les femmes du royaume. Devenir l’épouse du jeune prince ! La femme
continua de vanter les mérites du blondinet qui la laissait parler.
Un conseiller s’approcha, voulant éloigner le couple du
prince pour continuer les présentations. Mais le compagnon de la jeune femme ne
semblait pas l’entendre de la même oreille, puisqu’il essaya de rapprocher sa
compagne du blondinet. Les yeux verts ne bougeaient pas, regardant la scène en
silence. Si le Petit Prince ne pouvait pas se sortir d’une telle
situation, alors ce n’était même pas la peine d’espérer qu’il sache un jour
gouverner correctement. Son regard se fit encore plus froid quand l’homme
essaya de poser la main sur l’épaule du jeune souverain qui ne semblait pas
avoir remarqué le geste.
L’homme aux émeraudes soupira mentalement. C’était bien ce
qu’il pensait. Ce Petit Prince allait se faire dévorer tout cru !
Son royaume partirait en morceau et qui allait en pâtir ? Les royaumes
avoisinant, forcément ! Il en avait assez vu pour l’instant, il devait
réfléchir à une stratégie pour éviter que la déchéance de ce royaume atteigne
son propre peuple. Un dernier regard au Petit Prince avant de partir et…
Les émeraudes se plissèrent. Il avait cru voir l’éclat
d’une arme argenté. Et il ne s’était pas trompé. L’homme avait stoppé son
mouvement avant d’atteindre l’épaule du blondinet. La raison en était toute
simple : une lame aiguisée s’appuyait contre sa gorge, menaçante. L’homme
retira précipitamment sa main et la femme se tut alors qu’un regard du Petit
Prince semblait les clouer sur place.
L’homme au regard vert fronça les sourcils, étonné pour la
première fois. Il n’avait pas vu venir la menace. Qui avait pu ainsi protéger
le Petit Prince sans qu’il ne s’en rende compte ? Il remarqua que
le blondinet tournait la tête vers un endroit précis, les yeux bleus semblant
exprimer quelque chose pour la première fois, comme un silencieux remerciement.
L’homme tourna vivement la tête pour essayer de savoir à
qui était destiné ce regard. Il eut à peine le temps de voir une silhouette
cachée dans l’ombre, silhouette qui se pencha légèrement quand les turquoises
se posèrent sur lui. Mais déjà, elle disparaissait.
Toujours fronçant les sourcils, l’homme aux yeux verts se
recula et s’appuya contre une colonne. Il murmura un mot, un seul.
« - Qui ? »
Un souffle bas lui répondit presque à l’oreille.
« - Il semblerait qu’il s’appelle Duo… »
L’homme aux yeux vert fronça de nouveau les sourcils.
C’était très rare que le chef de ses espions ne soit pas entièrement sûr de ses
informations.
« - Il protège le Prince, mais évite de se montrer. On
le surnomme l’Ombre du Prince. »
L’espion ne donna aucun autre détail. Visiblement, il
n’avait pas réussi à apprendre grand chose concernant cet inconnu malgré ses recherches.
L’homme aux yeux vert resta pensif un petit moment. Comment ce Petit Prince
avait-il réussi à avoir un garde du corps tellement doué que personne ne le
connaisse ? Et surtout, pourquoi se cachait-il ? Pourquoi
quelqu’un d’aussi talentueux aurait-il accepté de protéger un Petit Prince
incapable de gouverner ? Il y avait quelque chose de pas net là-dessous…
Une main effleura son bras, le ramenant à la réalité. En
voyant le blondinet disparaître dans une autre salle, son espion lui rappelait
silencieusement la raison de sa venue. L’homme acquiesça et l’espion disparut
aussi vite qu’il était apparu. L’homme aux yeux vert se glissa derrière un
conseiller, et le suivit, faisant mine de s’extasier sur les tapisseries ornant
les murs. Il pourrait toujours prétendre s’être perdu dans les dédales du
palais.
Alors qu’ils approchaient d’une autre salle, plus petite,
le conseiller s’arrêta et salua un groupe de personnes habillées très
étrangement. Une sorte de combinaison vert foncé et très épaisse les couvrait
de la tête aux pieds. Les quatre hommes portaient aussi un drôle de chapeau
sans décoration, et des instruments bizarres dans leurs mains. C’était sûrement
les étrangers dont lui avait parlé Heero. Mais le groupe ne se dirigea pas vers
l’endroit où le conseiller se rendait.
L’homme aux yeux verts pesta mentalement. Il aurait bien
voulu voir les étrangers de plus près, pour juger de lui-même s’ils étaient
dangereux pour leur monde. A la suite du conseiller, il entra dans une petite
salle où se trouvaient d’autres personnes… ainsi que le Petit Prince. Ce
dernier, après avoir observé les personnes présentes, son regard s’attardant un
peu plus longtemps sur les émeraudes inconnues sans pour autant en faire de
cas, expliqua alors son intention de traiter avec les étrangers.
« - Mais vous n’y pensez pas !! Ce serait une
menace pour notre peuple ! »
« - Qui nous dit qu’ils ne vont pas nous tuer pendant
la nuit, une fois nos soupçons éloignés ?! »
« - Ne vous inquiétez pas, je m’en occupe
personnellement, répliqua le blondinet pour les rassurer. »
« - Et que ferons les autres royaumes en apprenant
ça ? »
« - Pourquoi s’y opposeraient-ils ? Je ferais ce
que je veux dans mon royaume. Ils n’ont pas leur mot à dire. »
« - Cela pourrait être vu comme une déclaration de guerre…,
insinua soudain l’homme aux yeux verts. »
Il n’allait pas regarder ce petit blondinet égoïste mener
le monde à sa perte sans agir. Et si ce dernier était aussi influençable qu’il
le pensait, alors il prendrait peur et reviendrait sur ses intentions. Deux
conseillers surenchérirent, appuyant ses dires sans se rendre compte qu’un
inconnu venait de parler. N’importe qui pouvait-il donc approcher ce Petit
Prince sans que personne ne s’en rende compte ?
« - C’est clair que les autres Princes ne vont pas
apprécier ça… »
« - Et s’ils décidaient de nous envahir ? Comment
allons-nous leur résister ? »
« - Vous savez bien que notre armée ne pourra jamais
les contenir s’ils nous attaquent ! »
« - Mais pourquoi voulez-vous qu’ils nous
attaquent ?, s’étonna le Petit Prince. »
« - Mais parce qu’il s’agit d’une association avec des
habitants d’un autre monde ! »
« - Et que ferons-nous si ces êtres décidaient de nous
envahir ? »
« - Ils ont promis de ne pas le faire, de nous laisser
tranquille sans intervenir dans nos affaires. Il s’agit d’un traité mutuel
de paix.»
« - Mais pourquoi traiter avec eux ? »
« - Ca, ça ne vous regarde pas. »
« - Mais il va bien falloir pouvoir l’expliquer.
Qu’allons-nous dire au peuple ? »
L’homme aux yeux verts glissa quelques mots à l’oreille de
son voisin, lequel acquiesça et parla à voix haute.
« - C’est vrai ça. Si vous ne donnez aucune
explication au peuple, vous devez au moins nous donner vos raisons ! Nous
sommes vos conseillers les plus proches.»
« - Nous devons savoir pourquoi vous faites ça
Prince ! »
« - Vous avez le devoir de nous
expliquer ! »
L’homme aux yeux vert eut un petit sourire mental. Ces
conseillers avaient l’air aussi facile à manipuler que leur blondinet de
Prince. La réunion allait vite tourner en rond, et ça allait lui permettre de
trouver une parade. Et s’il réussissait à opposer les conseillers à leur
Prince, le traité ne risquait pas d’être signé tout de suite. Peut-être
pourrait-il même s’en mettre un ou deux dans la poche au passage… Histoire de
surveiller les futurs agissements du Petit Prince.
Il jeta un regard rapide au blondinet assailli de questions
et de reproches. Il n’allait sûrement pas tarder à abdiquer et abandonner, ou
alors donner ses raisons. Quelque en soit le résultat, la signature du traité
avec les étrangers était mal partie. Ca lui laissait le temps de se renseigner
sur les-dits étrangers et peut-être de trouver comment contrecarrer les plans
du Petit Prince. Peut-être en le discréditant aux yeux de ses conseillers… En
tout cas, moins il s’expliquait, et plus ses conseillers s’opposaient à lui.
Intéressant. Heureusement que dans son royaume, il avait des hommes
intelligents à ses côtés !
« - Vous ignorez encore les subtilités du pouvoir…,
commença doucement un conseiller. »
« - Vous êtes encore jeune, vous avez la vie devant
vous, continua un autre. »
« - Laissez-nous nous occuper de cette affaire, vous
verrez, tout se passera bien, finit un troisième. »
« - Je n’ai pas besoin de vos conseils pour prendre
mes décisions, déclara soudain froidement le Petit Prince. »
Les conseillers se turent et le fixèrent. C’était la
première fois que leur Prince parlait ainsi, haussant la voix en leur présence.
Et il continua de la même façon.
« - Je n’ai aucun compte à vous rendre. »
« - Mais… »
« - Quelque chose ne vous convient pas ?, siffla
le Prince à l’homme qui avait voulu parler, le foudroyant du regard. »
Les conseillers s’entreregardèrent. Que se passait-il avec
leur gentil petit Prince ? Jamais il ne leur avait parlé ainsi !
L’homme aux yeux vert fronça légèrement les sourcils. Le regard bleu du Petit
Prince était devenu plus que sérieux, presque froid… Dévoilait-il enfin sa
vraie nature ? Un conseiller osa pourtant timidement.
« - Nous ne voulons que le bien du peuple,
Prince... »
« - Même si ça mène à une guerre civile…, souffla
l’homme aux yeux verts. »
Il voulait relancer le débat, opposer de nouveau les
conseillers à leur Prince. Mais ça n’eut pas l’effet escompté. Les turquoises
qui se posèrent sur lui étaient noir de colère. Pourtant il ne baissa pas les
yeux et soutint le regard bleu sans sourciller. Un léger bruit de rumeurs lui
indiqua que les conseillers ne comprenaient pas ce qui se passait. Qui était ce
type qui tenait tête à leur Prince ? D’où venait-il ? Il fallait
qu’il en termine rapidement et qu’il parte avant que quelqu’un ne cherche à
savoir qui…
« - Je ne vous ai pas demandé votre avis, Prince
Trowa, siffla brusquement le Petit Prince. »
~ * ~
A suivre…
( Suite et
fin dans la partie 2. )
[1] Je me suis juste servie du principe de la Porte des
Étoiles qui relie les différentes planètes, le reste n’a aucun rapport avec
Stargate ( sauf peut-être la base militaire...)
[2] Note explicative : Dans ce monde, il y a 5 royaumes chacun gouverné par un prince : 3 petits royaumes et 2 plus grands dont on parle ici. Je ne donnerai pas de précision sur les 3 petits royaumes, puisqu’ils n’ont pas d’importance pour la suite de l’histoire.