Titre : Ukase[1]... (SGW-9,
partie 3 )
Auteur : Anrluz.
Genre : UA, OOC +
yaoi
Disclaimer : Je n’ai emprunté à Gundam Wing que les
principaux personnages... Et à l’univers de Stargate : la Porte des Étoiles qui
relie les planètes...
Note : Moi qui voulais ne faire que deux parties... Mais
c’est pas ma faute : les G-boys n’arrêtent pas de traverser la Porte des
Étoiles pour un oui ou un non... ^_~
Equipe : SGW-9 sur AZERTY483...
Ukase...
Une allée verdoyante qui semblait entraîner le regard vers un
point non déterminé, vers un lieu impossible à deviner, caché quelque part
derrière les sombres arbres. Les traînées nuageuses oscillaient entre le vert
et le bleu pour finir par s’unir à l’endroit même où le soleil apparaissait.
Une ombre sombre et souveraine contrôlait le fond du tableau et étendait son
pouvoir sur cet univers...
Deux silhouettes
légères fusionnaient dans un coin, mais si délicatement que même les yeux les
plus perçants ne pouvaient les voir. Elles étaient à l’abri de tous les
regards, de tous les dangers. Elles ne faisaient plus qu’un...
* * * * *
“- Bon. Et maintenant ?
- Je ne sais pas,
Heero.
- Ce tableau n’a
rien de particulier !
- Oui, mais Quatre
est demeuré figé devant assez longtemps.
- Le détecteur
n’indique aucune force particulière, précisa Wufei. Et même aucune présence
alien sur cette planète !
- Nous faisons
fausse route...
- Non, Heero ! Je
suis sûr que non !
- Le mieux serait
de...”
Heero ne put
achever sa phrase. Un bruit menaçant se fit entendre. Les trois hommes prirent
leur arme et la braquèrent vers l’entrée du temple où ils se trouvaient.
C’était un temple classique sans sculpture ni dessin coloré. Il était fait de
pierres sombres et de colonnes lisses et n’avait pratiquement aucun intérêt,
sauf peut-être qu’il n’était composé que d’un étrange couloir aboutissant sur
ce simple tableau accroché au mur. La pièce, ou le couloir, était toute en
longueur et ne semblait disposée que dans l’unique but d’attirer le regard sur
la petite œuvre picturale.
Comme surgissant
de nulle part, des silhouettes fantomatiques apparurent devant chaque pilier.
Blanchâtres et floues, elles levèrent lentement des sortes de lances dans la
direction des trois hommes. Heero enclencha son arme. Mais Wufei le retint par
le bras.
“- Attends... Peut-être qu’elles ne nous veulent aucun mal.
- Ce sont les
mêmes qui ont enlevé Quatre !, s’écria Duo.
- Oui, je sais,
répondit Wufei. Mais n’oublie pas qu’elles ont traversé la Porte alors que
l’iris était fermée ! Qui sait si elles n’ont pas d’autres pouvoirs ! Et si
nous voulons aider Quatre, il vaut mieux éviter de tuer tout le monde... Si on
peut les tuer, bien sûr...
- Je pense que tu
as raison, Fei...
- Wufei a toujours
raison avec toi, Duo !”
Duo eut un petit
rire gêné. Depuis qu’ils sortaient ensemble, il avait vraiment tendance à faire
confiance à son compagnon... Même le Général l’avait remarqué !
Wufei, lui, ne
répondit rien. Il s’approcha d’une des silhouette dont les yeux se teintaient
de rouge au fur et à mesure.
“- Fei ! Fais attention !, s’exclama Duo très inquiet.
- Ne t’inquiète
pas.”
Avec des
mouvements très lents, Wufei déposa son fusil sur le sol, juste devant la
silhouette. Puis il se recula d’un pas, pour observer la réaction. La
silhouette pencha la tête de côté, d’un air peut-être très surpris. Elle leva
la main et l’arme de Wufei vint se poser dans sa main.
“- Et voilà ! Tu lui as donné une de nos... commença Heero.
- Ne t’énerve pas,
Heero. Je crois qu’elle a surtout l’air très étonné.”
La silhouette
regarda le fusil pendant deux secondes puis le lâcha. Il tomba sur le sol avec
un drôle de bruit qui se répercuta dans le temple. Puis son regard revint sur
Wufei qui tendit les mains devant lui pour montrer qu’il ne leur voulait aucun
mal.
“- Il est fou !, déclara Heero.
- Mais il est
capable de réussir.”
Les yeux de la
silhouette oscillèrent entre le bleu et le vert pendant moins d’un dixième de
seconde. Juste le temps pour Wufei de penser qu’il avait rêvé. Puis la
silhouette recula d’un pas et, d’un mouvement de lance, indiqua la sortie du
temple incitant clairement les trois hommes à la suivre.
“- On fait quoi ?, demanda Duo.
- On les suit,
répondit Wufei. Il faut absolument en apprendre davantage.”
Duo acquiesça et
se rapprocha de Wufei. Les deux hommes jetèrent un regard vers Heero. Ce
dernier pensa que l’amour rendait vraiment fou, mais il comprit qu’ils auraient
peut-être une chance de savoir où était Quatre. Au moins, ils avaient déjà retrouvé
certains de ses ravisseurs.
Les trois hommes
sortirent du temple, à la fois précédés et suivies par les spectres blancs.
Étrangement, aucun n’eut l’impression d’être prisonnier, mais plutôt qu’on les
conduisait ailleurs. D’une certaine façon, on les escortait.
Lorsqu’ils
traversèrent le village indigène où ils avaient établi quelques contacts lors
de leur première venue, ils assistèrent à une curieuse réaction. Tous les
villageois se réfugièrent près de leur demeure, s’adossant devant leur maison
comme pour laisser passer le cortège. Ils avaient le regard fixe et presque
craintif.
Heero nota
beaucoup de peur dans leurs yeux, mais aucun ne fuyait les dangereux fantômes.
Il leur jeta un autre regard peu après qu’ils aient traversé le village, mais
il ne vit aucune réaction. Les villageois, immobiles, attendaient sûrement
d’être sûrs que le danger soit écarté...
Les trois hommes
et leur escorte traversèrent ensuite une interminable forêt où apparemment
aucun sentier ou chemin n’avait été tracé. Mais cela ne dérangeait nullement
les spectrales créatures qui marchaient toujours du même pas, à la même allure
et sans se préoccuper du passage qui s’ouvrait devant elles et se refermaient
derrière...
Aucun des
terriens ne pensa à de la sorcellerie ou de la magie. Ils n’y croyaient pas...
Et il y avait sûrement une explication rationnelle quelque part...
Trois heures de
marche plus tard, ils quittèrent la forêt pour longer une espèce de rivère
d’une couleur douteuse. Duo murmura que même sous la torture, il refuserait de
boire de cette eau rougeâtre.
Le groupe chemina
encore pendant deux heures avant d’arriver au pied d’une falaise immense.
“- On fait quoi maintenant ? Parce que nous, on traversera
pas la roche...
- Je l’ignore.”
Mais à peine, Duo
et Wufei avaient échangé ces quelques mots qu’une ouverture se fit dans la
pierre. Les silhouettes convièrent les trois hommes à entrer, mais aucune
d’entre elles ne les suivit.
“- Un piège ?, demanda Heero.
- On verra bien,
répondit Duo en s’engageant dans l’ouverture.”
Wufei suivit son
compagnon sans hésiter. Heero haussa les épaules et les accompagna. Le passage
se referma derrière eux. La lumière du jour éclairait l’endroit où ils se
trouvaient tout autant que dans la forêt ou dans le temple, comme si intérieur
ou extérieur n’existaient pas sur cette planète.
“- J’avais raison !, s’écria Heero.
- Suivez-moi, fit
une étrange voix caverneuse et monocorde.”
Les trois hommes
se retournèrent pour se retrouver en face d’une espèce de statue humanoïde
vêtue d’une armure noire avec un symbole circulaire sur le devant et au centre
duquel brillait une lueur bleutée. Les yeux de la statue étaient rouges comme
ceux des blanches silhouettes spectrales.
“- Suivez-moi, répéta la statue sur un ton un peu plus
sec.”
Les trois hommes
acceptèrent et suivirent cette étrange statue jusqu’à une espèce de porte
transparente qu’ils passèrent sans problème malgré leur appréhension. Ils se
retrouvèrent dans une immense salle sans aucune décoration, aussi simple que le
temple qu’ils avaient fouillé. Pourtant, dans l’atmosphère il y avait quelque
chose de très noble qui circulait et qui forçait le respect.
La statue annonça
alors les visiteurs silencieux, mais quelque chose dans le ton employé indiqua
qu’elle ne le faisait pas de bon gré.
“- Maître, voici les trois étrangers qui ont passé le
Miroir.”
Heero, Duo et
Wufei levèrent les yeux vers la silhouette sombre qui se dévoila à leurs yeux.
C’était un humanoïde comme eux. On aurait presque pu le confondre avec un
terrien tant il leur ressemblait. Ses cheveux châtains étaient de la même
couleur que ceux de Duo, mais une mèche étrange lui cachait une partie du
visage. Il paraissait grand, presqu’aussi grand qu’ Heero, ou peut-être un peu
plus... Il se tint droit, ferme et face à eux. Debout sur une sorte d’estrade,
il avait un air presque royal.
Il ouvrit les
yeux et aussitôt, cela rappela quelque chose à Duo... Ce vert si profond...
“- C’est lui qui a enlevé Quatre !, ne put-il se retenir de
dire.
- Mais non, fit
Heero. C’était un de ces spectres blancs !
- Non ! Ce sont
ces yeux- là !, insista Duo avant de s’avancer en criant. Rendez-nous Quatre !”
Mais à peine Duo
eut-il osé lever la voix qu’une trentaine de statues sombres aux yeux rouges
apparurent de nulle part, leurs armes braquées sur les trois terriens. Le bout
des lances rougit rapidement.
“- Non !, intervint une voix.”
Cependant, aucune
arme ne s’abaissa.
“- Ils ne lui feront aucun mal, continua la douce voix.
- Notre devoir est
de protéger le Maître !
- Je sais,
Vifgardien. Mais tu as ma parole, aucun d’entre eux ne l’approchera.
- Où est Quatre ?,
s’exclama Duo.
- Tu ne te
souviens pas de ma voix, Duo ?”
Alors celui qui
parlait se montra. Une sorte de voile transparent parut se soulever et révéla
Quatre qui avança un peu.
L’étonnement
passa sur le visage de ses trois amis. Quatre était vêtu comme la silhouette
aux yeux verts. Une longue tunique serrée à la taille et qui leur descendait
jusqu’aux pieds, donnant ainsi l’impression qu’ils flottaient au ras du sol.
Mais si celle de Quatre était verte, celle de l’autre était bleu, d’un bleu
sévère et presque austère.
Duo voulut
s’élancer vers Quatre, pour lui sauter au cou sûrement. Mais six lances se
pointèrent devant lui, l’arrêtant dans son élan.
“- Tu devrais apprendre à te modérer, Duo, fit Quatre. Il
est des choses que tu ne dois pas faire ici.
- Mais je voulais
juste...
- Je sais.
Moi-aussi, je suis heureux de vous revoir. Mais les choses ont changé. Vous ne
pouvez plus m’approcher.
- Pourquoi ?
- Ils vous
tueraient avant que vous m’ayez rejoint.
- Mais pourquoi ?,
demanda Wufei en s’approchant pour retenir Duo.
- Je suis des
leurs désormais.
- Mais...
Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ?, cria Duo. Je vais les...
- Tais-toi !,
s’exclama Quatre dont un éclair vert dans son regard stoppa Duo. Il est
interdit de proférer la moindre menace dans ce lieu.
- Pourquoi ?
- C’est moi qui
l’ai décidé ! Je ne veux plus entendre parler de combat ou de violence !
- Quatre...”
Quatre ferma les
yeux une seconde et reprit son souffle. Quand il les rouvrit, il avait retrouvé
son calme.
“- Cet endroit est ma demeure... Et je vous y accueille
avec plaisir car vous êtes mes amis... Mais il ne faut pas que vous alliez à
l’encontre des lois établies ici.
- Qu’est-ce que
nous ne devons pas faire ?, questionna Heero.
- Menacer
quelqu’un, nous approcher... Moi... Ou mon... Maître...
- Ton Maître ?,
demanda Wufei en fronçant les sourcils.
- Oui. L’homme que
vous voyez là, fit Quatre en désignant l’homme vêtu de bleu, est mon Maître et
compagnon.”
La stupeur se
peignit sur le visage de ses trois amis. Mais Heero, ne comprenant pas tout,
osa l’interroger davantage.
“- Cet homme est le Maître de cette planète et il m’a
choisi pour compagnon.
- Il t’a enlevé !
- Non, Duo, sourit
Quatre. Il n’avait pas le choix. C’est moi qui lui ai demandé de venir me
chercher.
- Reviendras-tu
avec nous ?
- Je ne peux pas,
Duo. Si je quitte cette planète, je mourrai.
- Quoi ? C’est cet
homme qui te retient ici !
- Oui et non.
C’est mon choix surtout, Duo. C’est moi qui l’ai accepté.
- Pouvais-tu au
moins refuser ?, questionna Wufei.
- J’aurais pu...
Mais pourquoi l’aurais-je fait ? Cet homme est le compagnon que j’espérais
depuis des années ! Je n’allais pas le repousser sous prétexte que nous sommes
de peuples différents.
- Tu sembles
l’aimer..., supposa Heero.
- Oui... Et
beaucoup plus que tu ne peux seulement l’imaginer...
- Mais lui,
t’aime-t-il ?”
La question de
Duo apporta un silence que troubla alors la voix sombre et sinistre du Maître
des lieux. Les gardes statufiés frémirent en entendant leur Maître justifier
son choix.
“- Un seul être dans l’univers entier m’était destiné... Un
seul pouvait me libérer... Je l’ai trouvé et je le garderai près de moi, même
si je dois détruire...”
Jamais le Maître
n’avait dit de phrase aussi longue dans quelque langue que ce soit. Il
privilégiait toujours la télépathie, plus directe... Il entendit une voix
prononcer mentalement son nom et il tourna lentement la tête vers Quatre ému
par ses paroles. Une larme discrète coula le long de sa joue alors qu’il
s’avançait pour s’agenouiller aux pieds de son Maître. Il baissa la tête en
parlant d’une voix extrêmement douce et tendre.
“- Je suis honoré d’être aussi important à tes yeux... Et
je demeurerai près de toi aussi longtemps que tu le désireras...”
/... Je le sais... Rien ne pourra nous séparer désormais...
Je ne laisserai personne nous désunir.../
“- Maître, fit l’un des gardes. Que faisons-nous pour eux
?”
Le Maître ne
répondit pas tout de suite. Il prit la main de Quatre et l’aida à se relever.
Puis il regarda les étrangers.
“- Ils savent mon choix, déclara fermement Quatre en
serrant la main de son Maître. Rien ne me fera changer d’avis. Mais baissez vos
armes, ils ne tenteront rien contre lui.”
Quatre regarda
alors ses trois amis, une muette interrogation dans les yeux.
“- Aucun d’entre nous ne s’opposera à ton choix, déclara
Wufei. Tu es libre de faire ce que tu veux.
- Merci, Wufei,
sourit Quatre.
- L’ennui, ça sera
pour expliquer ça au Général !, s’exclama Duo. Je suis pas sûr qu’il
apprécie...
- Oui, déjà qu’il
vous regarde, toi et Wufei, d’un œil bizarre depuis que vous êtes ensemble...
- Il ne pourra pas
me faire changer d’avis... De plus, mon alliance avec ce peuple sera sûrement
bénéfique pour la Terre.
- Vraiment ?
- Oui. Je serai le
lien entre nos deux peuples... Mais je ne me déplacerai jamais sans mon
compagnon. Il viendra avec moi si ma présence est nécessaire à la base pour que
j’explique moi-même les raisons de mon choix... De toutes façons, je reviendrai
ici que cela plaise ou non au Général... Et s’il ne veut pas l’accepter,
personne ne remettra les pieds ici.
- Mais la
Porte..., commença Heero.
- Elle sera
détruite.
- Comment ?
- Je l’ignore...
Mais ce sera fait et jamais vous ne pourrez revenir ici.
- Quatre...
- Tels sont les
désirs de mon Maître, Heero. Je ne saurais aller à l’encontre de ses volontés.
- Le Général va
pas apprécier, répéta Duo. Mais ça va être marrant de voir la tête qu’il va
faire quand je vais lui dire ça !”
Duo se mit à
sourire d’avance.
“- Oui, renchérit Wufei. Ça risque d’être comique. Moi non
plus, je veux pas louper ça !
- Je sens qu’on va
bien s’amuser à notre retour, Fei !
- De vrais gamins,
soupira Heero. M’enfin... Si c’est vraiment ce que tu veux, Quatre... On le
respectera.
- Merci, sourit
Quatre avant de parler aux gardes. Abaissez vos armes, maintenant. Ils ne sont
pas méchants.
- Cependant...
- Obéissez-lui !,
ordonna sèchement le Maître.
- Si tel est votre
désir, Maître...
- Cet homme est l’
Élu. Vous lui devez tous respect et obéissance. Je ne tolèrerai aucune
exception.
- Bien, Maître...”
Les gardes
abaissèrent lentement leurs lances, mais ils ne disparurent pas pour autant. Et
Quatre n’osa pas le leur demander. Il ne voulait pas s’attirer leur haine...
/... Ils ne te haïront jamais car tel est mon choix... Ils
le savent et t’honoreront bientôt.../
/... Je sais, Trowa... Je suis déjà prêt... Je l’ai
accepté... Et je le veux.../
/... Cet endroit te plait-il ?.../
/... Oui... Puisque tu es là... Je ne saurais plus vivre
ailleurs, tu le sais bien.../
/... Tes amis ?.../
/... Ils ne resteront que quelques jours tout au plus... Le
temps que je leur explique certaines choses... Puis ils partiront... Et
défendront ma décision... /
Ce qui fut dit
fut fait, tel qu’il le décréta...
* * * *
Chapitre 4
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