Titre : Felis à la base
Auteur : Anrluz.
Genre : UA, OOC + yaoi & petits chats... + yuri...
Disclaimer : Je n’ai emprunté à Gundam Wing que les principaux personnages... Et à l’univers de Stargate, la Porte des Étoiles qui relie les planètes ainsi que la base militaire...
Équipe : SGW-4 de retour de mission sur AZERTY562...
Note : La tempête a laissé des traces...
Chapitre 13 : Retour au calme apparent...
Un horrible et long hurlement inhumain traversa brusquement toute la base...
Quatre releva vivement la tête, inquiet et Trowa se redressa. D’un même mouvement, les deux hommes s’habillèrent rapidement. Pourtant, avant de sortir, Trowa attira Quatre à lui, dans un geste de possession sauvage, et l’embrassa farouchement, comme pour lui signifier qu’il ne devait pas être à un autre. Une fois libéré de l’étreinte, Quatre lui sourit et lui prit tendrement la main avant de l’entraîner à l’extérieur...
Le Général eut un sursaut de frayeur qui le réveilla. Il avait failli imiter la petite bête sur son lit et s’endormir. Il se précipita vers la porte, mais jeta un regard à Duo avant de sortir. Ce dernier semblait profondément dormir, mais une sorte de sourire sur son visage endormi lui donnait une expression un peu moqueuse...
Beaucoup d’hommes se trouvaient dans les couloirs, s’interrogeant sur la nature réelle du cri qu’ils venaient d’entendre. La Délégation Ministérielle ne tenta pas d’en apprendre davantage. Seuls le Général Carter, se sentant concerné, ainsi que Trowa et Quatre, qui n’étaient pas très loin, accoururent sur le lieu du crime.
Relena était pâle, immobile sur le seuil de la porte, le regard fixe et effarée. Le spectacle sous ses yeux quelques secondes auparavant redéfilait sans cesse dans sa mémoire... Wufei blotti contre Heero, sa tête au creux de son épaule... Les bras d’ Heero l’enserrant tendrement, torse contre torse... Un abandon total et mutuel...
Les deux hommes qui tournent lentement la tête vers la porte lorsqu’elle s’ouvrit joyeusement. Les yeux qui s’écarquillent, la bouche s’ouvre pendant quelques secondes. Aucun son ne sort... Puis le cri superpuissant se fait entendre...
Une fois qu’il se fut achevé, l’un des hommes parla.
“- ‘Lut, Relena, tu désires quelque chose ?
- Geuh... Ga... Gru...
- Pas très compréhensible ce que dit ta copine !, murmura Wufei à l’oreille d’ Heero.
- Je préfère entendre ta voix...”
Les deux hommes se sourirent avant de s’embrasser tendrement, attirant une nouvelle phrase incohérente de la part de Relena et une petit lueur de surprise et de complicité dans le regard des nouveaux venus.
“- Dites, vous devriez vous habillez...”
Ils cessèrent leur baiser pour regarder Trowa qui venait d’entrer dans la chambre et qui continua sur le même ton de confidence.
“- Il est des choses que les jeunes filles ne devraient pas voir... De plus, ajouta-t-il en voyant surgir le Général, ce n’est pas une tenue très réglementaire...”
Cependant, le ton employé par Trowa n’était aucunement sévère. Heero crut même voir dans son regard comme une lueur d’intérêt. Il fronça les sourcils et resserra son étreinte. Wufei réagit automatiquement et se lova plus profondément dans les bras de son amant. S’il avait pu ronronner de plaisir, il l’aurait sûrement fait.
Mais ce fut trop pour cette pauvre Relena. Elle fut terrassée par la vue de son futur fiancé dans les bras de quelqu’un d’autre, et qui plus est d’un homme... Mais aucun des hommes présents n’eut un regard pour la jeune femme qui s’évanouit, excepté le Général qui la rattrapa vivement. Il se retrouva de nouveau les bras encombrés par la jeune femme qu’il ramena dans ses appartements privés.
Un léger silence s’instaura dans la chambre, puis Quatre prit la main de son compagnon et lui sourit.
“- J’ai faim... On va manger ?”
Trowa hocha la tête et allait quitter la pièce. Mais juste avant de sortir, il tourna la tête vers le couple toujours assis au sol et lui donna un excellent conseil.
“- La prochaine fois, fermez la porte à clefs...”
Et après un clin d’œil, Trowa disparut à la suite de son compagnon en fermant la porte derrière eux.
“- Dis Heero... J’ai pas rêvé... Quatre lui a bien pris la main ?
- Hn...
- Dis, tu pourrais être un peu plus causant !
- Tu veux que je te dise quoi ?
- Que tu vas aller prendre une douche et que tu voudrais que je t’accompagne...
- Fei !, s’exclama Heero sur un faux ton de reproche.
- J’aime quand tu m’appelles ainsi..., lui sourit Wufei.
- J’ai toujours rêvé de le faire... Cela te va si bien...
- Alors n’arrête pas...
- Mon doux Fei...”
* * * * *
“- Merci..., fit Quatre en prenant la tasse.”
Trowa choisit ensuite de s’asseoir, non pas en face de Quatre comme à son habitude, mais juste à côté de lui.
“- Tu sais, je l’aurais jamais cru...
- De quoi ?
- Wufei et Heero... Mais c’est vrai qu’ils vont bien ensemble... Mais pas aussi bien que nous deux...
- Quatre !
- Oui ?, sourit le jeune homme.
- J’aime tes sourires, murmura Trowa en se penchant pour capturer un instant le sourire de son compagnon.”
Quatre répondit au baiser avec tendresse et le fit durer quelques secondes.
“- Hum ! Je dérange ?
- Général !”
Les deux hommes, surpris, se levèrent brusquement, Quatre renversant sa chaise. Alors qu’il la relevait, Trowa se dit qu’il avait dû rêver en voyant passer une lueur amusée dans le regard de son supérieur. Il lui demanda, cependant presque froidement, s’il désirait se joindre à eux et prendre un café. Le Général accepta et s’installa en face de Trowa alors que Quatre, un léger rouge aux joues, courait lui chercher une tasse et le servait.
Devant l’air soucieux de leur supérieur, Trowa s’autorisa à lui en demander la raison. Le Général leur résuma les événements catastrophiques qui s’étaient déroulés pendant la visite de la Délégation Ministérielle. En imaginant la situation, Quatre ne put s’empêcher de sourire et dut se retenir de ne pas éclater de rire.
Le Général fronça les sourcils en direction de Quatre, comme pour lui signifier de ne pas aller plus loin. En réponse, Trowa jeta un regard très menaçant au Général. Qu’il ne s’avise pas d’approcher de son compagnon ! Car tout Général qu’il soit, Trowa n’en ferait qu’une bouchée ! Quatre lui appartenait, il était et serait toujours à lui... Quoi qu’il se passe !
Avant, Trowa faisait tout pour mener à bien une mission et maintenant, voilà qu’il céderait plutôt à ses pulsions... C’est-à-dire : protéger celui qui avait réussi à l’attendrir, celui qui avait accepté de n’être qu’à lui.
Au bout d’une heure, Quatre commença à trouver moins drôles les aventures du Général et de la base. Cela n’avait aucun intérêt pour lui. À cet instant précis, il aurait volontiers céder à son désir de se retrouver seul avec Trowa... Il avait juste envie de se lover contre lui et de sentir son étreinte protectrice. Si le Général n’avait pas été présent, Quatre se serait levé pour aller s’asseoir sur les genoux de son compagnon, simplement être près de lui... Contre son cœur... Le sentir... Cette odeur si rassurante...
Il jeta un regard à Trowa qui paraissait écouter attentivement le Général et il se dit qu’en vérité, le monologue de leur supérieur ne l’intéressait pas du tout. Mais il n’osa pas tenter d’interrompre le Général....
L’arrivée de Wufei et Heero stoppa le Général Carter dans son résumé qui avait pris des allures de romans à suivre. Wufei était vêtu d’une de ses tuniques blanches qui lui allaient si bien et Heero portait un tee-shirt noir et un pantalon sombre. Étrangement, il avait choisi des vêtements se rapprochant de ceux de Trowa lequel avait un jean noir et un tee-shirt de la même couler. Le jean de Quatre, lui, était bleu, mais s’harmonisait parfaitement avec sa chemise blanche.
Alors que Wufei sortait deux tasses, Heero mit l’eau à chauffer dans le silence qui régnait. Ils prenaient tous les deux du thé le matin alors que Trowa et Quatre préféraient du café. Lorsque les deux hommes s’installèrent à la table ronde, le Général se sentit étrangement en trop. Il fut même un peu gêné quand Heero servit son compagnon qui le remercia d’un baiser. Il toussota légèrement.
“- Ça ne va pas, Général ?, questionna innocemment Heero.”
Le Général ne répondit rien et tourna la tête pour voir Quatre et Trowa s’échanger un tendre regard. Pour se donner une contenance, le Général prit la bouteille d’eau et se servit un verre.
Wufei prit soudain la parole.
“- Général, je voudrais vous demander la permission de m’installer avec Heero.”
Le Général ouvrit la bouche, mais ne put articuler un mot. Ses yeux s’agrandirent d’étonnement et ne sut pas quoi réagir.
“- Général ?
- Hein... Euh... Oui... Trowa ?, bafouilla le Général.
- Vous devriez arrêter de vous verser de l’eau, déclara Trowa sur un ton banal. Votre verre est plein depuis longtemps.”
Reprenant ses esprits, le Général reposa alors la bouteille sur la table. Sans s’en rendre compte, il en avait versé la moitié dans son verre et celui-ci avait débordé, inondant la table...
* * * * *
Un chant
étrange et mélodieux qui attire... Autour d’un rubis brillant et brûlant... Au
centre d’une clairière... Sous un rayon de lune...
Soudain... Un petit être se lève. Il se tient sur deux pattes,
ressemblant étrangement à un petit humain... Mais il n’en est pas. Il a une
longue queue dorée, des griffes au bout de ses doigts, des oreilles de chat et
dans ses yeux brille l’étrange éclat des félins...
Il se
met à parler et sa mélopée envahit l’air, un hymne solennel... Son refrain est
doucement repris en sourdine par un chœur cristallin... Il est difficile de
savoir... Est-ce un chant funeste ou bien d’espoir... Peut-être un appel...
À l’instant où le meneur du chant va entamer un doux solo, un bruit se fait entendre et...
Il ouvre les yeux brusquement.
Tout ceci n’était donc qu’un rêve. Un rêve si réel, un souvenir de son monde, de son peuple...
Il tend ses pattes devant lui, se relève un peu et s’étire de toutes ses forces. Il ne peut s’empêcher de bailler un miaulement. Puis il s’assoit d’un air tranquille, le temps de remettre ses idées en place. Il fait assez sombre dans la pièce où il se trouve, mais avec sa vue perçante il resitue immédiatement les appartements de son petit Général... Il adore la tête de ce petit homme, une tête toute ronde et qui attire les câlins...
Il prend ensuite un peu de temps pour se lécher la patte et la passer sur ses moustaches fines et élégantes. Il fait sa toilette pour paraître encore plus séduisant. Puis soudain, il se rend compte du silence. Il semble être seul... L’aurait-on oublié ? Même la femelle n’est pas là !
Il fronce les sourcils avant d’entendre un léger grognement en provenance de son estomac... Manger ! Il commence à s’avancer vers la réserve de chocolats du Général avant de se rappeler qu’il l’avait fini la veille.
Perplexe, il se rassoit quelques minutes et réfléchit avant d’avoir une idée. Il se pourlèche les babines puis se dirige vers la sortie... Mais la porte était fermée. De dépit, il se met à en réclamer l’ouverture, mais seuls des miaulements se font entendre.
N’étant pas du genre à abandonner, il observe la poignée un long moment. Quel dommage qu’il ne puisse la faire bouger d’un simple effort de volonté ! Il se recule suffisamment avant de s’arrêter pour calculer mentalement force, vitesse et saut. Enfin, il prend son élan et, après quelques foulées, saute sur la poignée qui s’abaisse aussitôt.
Un déclic se fait entendre. Mais la porte ne s’ouvre pas entièrement.
Alors il s’approche et, avec ses pattes, tente d’agrandir le passage. Petits coups de pattes après petits coups de pattes, avec patience, il réussit à entrouvir la porte.
Il se faufila à l’extérieur, un sourire dans son regard.
Prenez garde...
Duo est libre !
* * * * *