Titre : Felis à la base
Auteur : Anrluz.
Genre : UA, OOC + yaoi & petits chats... + yuri...
Disclaimer : Je n’ai emprunté à Gundam Wing que les principaux personnages... Et à l’univers de Stargate, la Porte des Étoiles qui relie les planètes ainsi que la base militaire...
Équipe : SGW-4 de retour de mission sur AZERTY562...
Note : Chat humain... Chat câlin...
Chapitre 12 : Après l’ouragan...
Peu après être rentré dans ses appartements privés, le Général déposa Miss Relena sur son lit avec un soupir. Il pouvait dire adieu aux subventions ! Il allait être la risée de l’ensemble des bases...
Relena se tourna sur elle-même avant de s’asseoir sur ses genoux. Elle se porta une main à la bouche et se mit à la lécher dans le geste classique du chat faisant sa toilette. Cela dura un certain temps avant qu’elle ne se roule en boule sans perdre le Général des yeux. Quant à Duo, il s’était de nouveau jeté sur la réserve de chocolats du Général qui n’eut même pas le courage de tenter d’en sauver quelques-uns. Déprimé, il s’assit dans un fauteuil et se mit à réfléchir.
Puis, une fois la réserve dévastée, Duo sauta sur le lit et rejoignit Relena qui entrouvrit un œil pour voir qui venait l’ennuyer. Ne jugeant pas Duo trop méchant, elle le laissa s’approcher. Il se lova contre elle et s’endormit du sommeil du juste...
* * * * *
Il se prit la tête entre les mains. Comment avait-il pu faire une chose pareille ?
Il regarda tristement le jeune homme au sol. Il s’était évanoui sous la douleur... Il avait vu ses sanglots, mais il n’avait pas réussi à se contrôler... Le félin avait été plus fort que lui... Deux larmes coulèrent lentement des émeraudes. Il n’avait jamais voulu lui faire de mal ! Pas à lui...
Un léger grognement, il bougea à peine. Il n’était simplement recouvert que d’une simple couverture bleue. Il ne pouvait pas voir son visage, tourné du côté du mur. S’était-il réveillé ? Un frisson l’assaillit. Il allait sûrement lui en vouloir... Le rejeter... Et il aurait raison... Jamais il ne pourrait se pardonner ce qu’il...
“- Tro-wa ?”
Même sa voix était hésitante... Triste et inquiète... Il murmura encore une fois son prénom...
“- Trowa... J’ai... Peur...”
Ce fut plus qu’il ne pouvait supporter. Des pleurs silencieux innondèrent son visage et Trowa s’effondra au sol, au pied du lit, la tête baissée pour ne pas voir Quatre se tourner difficilement vers lui. Il avait mal partout... Si mal par endroit... Il se sentait tout endolori...
“- Trowa... Aide-moi...
- Oh... Quatre..., murmura Trowa avant de sentir couler des larmes sur ses joues.”
Le silence attira l’attention de Quatre qui, incertain, le regarda un instant. Il se souvint alors tout ce qui s’était passé alors qu’ils étaient tous les deux félins et il ne put s’empêcher de rougir en se rappelant l’intensité de leur étreinte... Mais aussi la façon dont il avait été honoré... Et qu’il avait été flatté d’en être la cause...
Avec de la volonté, il se rapprocha de Trowa, gardant la couverture sur ses épaules. Pourtant quand il le toucha, Trowa recula, de peur peut-être de le faire encore souffrir.
“- Je suis désolé, murmura-t-il sans le regarder.”
Quatre pencha la tête en réfléchissant. Quelque chose semblait faire jour dans son esprit, une idée qu’il n’aurait peut-être pas compris s’il n’avait pas été félin... Il reposa la main sur la jambe de Trowa. Ce dernier voulut se lever, mais il ne finit pas son mouvement.
“- J’accepte.”
Trowa leva les yeux vers Quatre et vit son air déterminé. Il sourit à Trowa, un sourire qui se voulait tendre et rassurant.
“- Oui. J’accepte d’être ton compagnon... Et ta compagne...
- Quatre...
- N’est-ce pas cela que tu cherches, mon doux lion ? Une tendre lionne qui te serait éternellement fidèle ? Quelqu’un qui sera toujours près de toi... Qui te soutiendra... Quoi qu’il arrive... Quoi qu’il se passe...
- Mais Quatre, je t’ai...
- Chut..., fit Quatre en posant un doigt sur les lèvres de Trowa avant de s’installer doucement entre ses bras. Tu as seulement fait ce que le lion en toi voulait... Il m’a choisi pour compagne et j’en suis honoré...
- Je t’ai fait si mal !
- Ce n’est pas grave.
- Quatre...
- Pourras-tu seulement me pardonner ?
- Te pardonner ! Mais quoi ?
- Tu m’as choisi pour compagne, mais je ne pourrai jamais te donner d’enfant... Mon doux lion, je suis désolé...
- Quatre...
- Veux-tu encore de moi même si je ne peux pas t’offrir cela ?
- Oh... Mais bien sûr, s’exclama Trowa en serrant Quatre dans ses bras.”
Ils demeurèrent un instant silencieux, se rendant compte de la destinée qu’ils venaient de choisir. Quatre se blottit entre les tendres bras protecteurs de son amant. Soudain, Trowa sentit des petits baisers se poser délicatement sur son torse nu. Il s’écarta de Quatre, voulant lui demander ce qu’il avait. Mais il ne put parler, Quatre cueillit la question sur ses lèvres offrant un doux baiser voluptueux à Trowa. Ce dernier comprit alors où il venait en venir et céda au désir de son compagnon...
* * * * *
Pendant ce temps, la Délégation Ministérielle se remettait peu à peu du passage de Duo. Mais le temps paraissait s’être arrêté. La salle de réunion ressemblait légèrement à un champ de bataille, mais si les installations, excepté le buffet, n’avaient pas subi trop de dégâts, il n’en était pas de même pour les personnes encore présentes.
Miss Hathor n’avait pas cillé une seule seconde, demeurant plus impavide qu’une statue. Les deux Lieutenants étaient toujours assis au milieu du buffet dont s’approchaient dangereusement l’officier Kawalsky et le secrétaire Feretti avec l’objectif de sauver les derniers petits fours encore intacts. Le Capitaine Selmak et le Général Bratack avaient réussi à fermer la bouche, mais continuaient à croire à un songe commun.
Madame Sharee, intéressée, se penchait sur les croquis du Professeur Cassandra et les commentait longuement alors que le Professeur pointilleux y apportait quelques corrections. Le Ministre Maybourne tentait de reprendre son soufffle, cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas eu une telle crise de rire.
Quant au Général Jackson, il n’arrivait pas à s’en remettre. Puis il eut une lumineuse idée : aller se coucher. Oui, c’était une bonne idée... Et demain quand il se réveillera, toute cette histoire n’aura été qu’un bête et stupide cauchemar... C’est avec cette pensée-là qu’il sortit de la pièce...
* * * * *
“- J’y crois pas ! C’est incroyable !
- Tu l’as dit... Un être qui change les humains en chat...
- Qui les fait agir comme des chats !
- Oui, mais tu as compris ce que je voulais dire... Moi qui rêvais de voir enfin Trowa se montrer plus humain... Le voilà qui est devenu chat...
- Au fait, Hilde...
- Oui ?
- Tu as remarqué comment Heero regardait Wufei ?
- Non, comment ?
- J’ai cru voir des éclairs de jalousie briller dans ses yeux quand il regardait Wufei courir après Relena...
- J’ai bien entendu : jalousie ?
- Oui, oui..., sourit Sally.
- Et tu crois que..., supposa Hilde.
- Je le jurerai pas, mais ce serait possible...
- Et très intéressant... Cette histoire de chat-lutin aura au moins eu un avantage si elle décongèle les deux glaçons de la base !”
Les deux jeunes femmes éclatèrent de rire en entrant dans le bureau principal de l’infirmerie générale, domaine réservé du Professeur Sally. C’était un bureau somme toute classique et un peu austère à première vue malgré la présence de deux ou trois plantes qui lui donnaient un peu de personnalité ainsi qu’un canapé bleu. Les murs gris, comme dans l’ensemble de la base, étaient pourtant décorés de quelques posters scientifiques, une carte de la Galaxie, un schéma humain et un tableau représentant une agréable forêt...
Hilde s’assit dans le canapé avec un soupir.
“- Je suis épuisée ! J’ai eu un mal fou à tenir Wufei... Il n’y paraît pas, mais il est très fort...
- Il faut aussi penser que le fait d’être chat à peut-être décuplé ses forces.
- Et nous qui l’avons abandonné à Heero...
- Oh... Je pense qu’il arrivera à le retenir.
- Oui, mais tu aurais vu le regard meurtrier de Wufei quand j’ai fermé la porte... Brrrrrr ! J’en ai eu froid dans le dos ! Je suis sûre qu’il serait capable de tuer de sang-froid et à mains nues !
- Calme-toi...”
Sally posa une main sur l’épaule de son amie et lui demanda de se tourner légèrement. Hilde obéit et Sally, s’asseyant derrière son amie, se mit en devoir de la détendre avec un petit massage très précis.
“- Hummmmm...
- Ça te plait ?
- Mouis... Tu aurais dû faire masseuse... Tu as des doigts de fée... J’adore...
- Je sais, répondit Sally avec un petit sourire.”
Sally se pencha pour déposer un petit baiser dans le cou d’ Hilde, la faisant frémir. Puis, en souriant, elle reprit son lent massage.
* * * * *
Six heures plus tard, il en arrivait toujours à la même conclusion. Il fallait prendre une décision. La situation ne pouvait pas durer ainsi éternellement. Duo n’avait pas transformé d’autres personnes, mais il s’en était fallu d’un cheveux... Heero, tout comme deux ou trois autres hommes, avait failli y avoir droit.
Ce n’est pas que le lutin lui soit antipathique, loin de là. Mais il venait de ruiner sa carrière. Comment se débarrasser de lui sans affecter les quatre personnes ensorcelées ? Elles redevenaient elles-mêmes quand le lutin dormait ou quand il était en chat. Il ne pouvait pas décemment se résoudre à endormir éternellement l’animal, ni même à le tuer. Alors comment faire ?
Il lui fallait une solution le plus vite possible...
“- Général ?”
L’homme leva la tête vers la jeune femme, enfin réveillée, assise sur son lit.
“- Oui, Miss Relena ?
- Je vous remercie de m’avoir tirée des griffes de Wufei...
- Ce n’est rien...
- Puisqu’il dort..., commença-t-elle en désignant Duo. Puis-je aller voir Heero ?
- Je doute que cela soit possible... Il est avec Wufei et tente de le retenir...
- Général ! Je suis redevenue moi-même, donc normalement, Wufei aussi !”
Cela n’était pas entièrement faux, réfléchit le Général.
“- Allez-y, je reste ici avec Duo...
- Merci...”
Cependant, la jeune femme, contrairement à ce que pensait le Général, ne se dirigea pas aussitôt vers la sortie, mais vers la salle de bain où elle resta planquée plus d’une heure pour se faire une beauté destinée à son cher et doux bien-aimé
Lorsqu’elle réapparut enfin, elle avait repris figure humaine et, parée d’une robe venue d’on ne savait où, elle sortit finalement dignement des appartements privés du Général.
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