Titre : Felis à la base
Auteur : Anrluz.
Genre : UA, OOC +
yaoi + Miaou !
Disclaimer : Je n’ai emprunté à Gundam Wing que les
principaux personnages... Et à l’univers de Stargate, la Porte des Étoiles qui
relie les planètes ainsi que la base militaire...
Équipe : SGW-4 de retour de mission sur AZERTY562...
Note : J’avais pas prévu que Relena s’incrusterait ainsi
dans ma fic... Pardon... ^^
Felis à la base
Chapitre 4 : Quand le chat dort,
les souris s’éveillent...
Un cauchemar...
Oui, ce devait être un cauchemar... Une telle chose ne pouvait pas se produire
en réalité. Il était impossible qu’un homme ne mesure qu’une trentaine de
centimètres, qu’il ait des griffes et une longue queue tel un félin... Et qu’en
plus, il se retrouve doté du pouvoir de changer le mental des gens et de les
faire agir comme des chats. Ce n’était que pure fantaisie. Cela ne pouvait pas
exister... Bon, une bonne chose de réglé. Ceci n’était qu’un rêve...
Donc si ce
n’était qu’un rêve, la seconde partie de son cauchemar devait elle-aussi n’être
qu’une illusion. Il avait cru que Miss Relena, secrétaire à la base Alpha,
avait subi le charme du petit homme de la première partie de son hallucination.
Or, si cette première partie n’était qu’un rêve, jamais Miss Relena n’avait agi
comme un chat, jamais elle ne l’avait pris pour son maître, jamais elle ne
l’avait suivi jusqu’à ses appartements privés et jamais elle ne s’était couchée
dans son lit, enfin, au pied de son lit pour être exact.
Dans ce cas-là,
que faisait-elle sur son lit ?
Car il y avait
bien quelqu’un de très lourd avec lui et en plus... Ça sentait une drôle
d’odeur... Comme une odeur de cuisine... Comme celle de ces immondes cafétérias
où il emmenait très rarement son neveu... Cette odeur de sauce artificielle...
Du ketchup, qu’ils appelaient ça... Mais il y avait une autre partie de son
rêve qu’il avait oublié, justement une partie avec du ketchup... Le petit homme
en aurait aspergé Miss Relena... C’était impossible, n’est-ce pas ?
Alors s’ouvrirent
les yeux de la personne qu’il regardait depuis plus d’une demie heure en
voulant se persuader qu’elle n’était pas là. Elle ne dut pas comprendre la
situation car elle ouvrit la bouche pour crier. Étrangement, il se précipita
pour mettre sa main devant elle et l’empêcher de pousser un hurlement digne
d’une Bianca Castafiore dans ses meilleurs jours. Il lui fit ensuite signe de
ne pas faire de bruit.
“- Il ne faut pas réveiller le petit animal...,
chuchota-t-il en désignant le chat noir.
- Mais... Mais...
Mais...
- Oui, moi
aussi... Je vais vous laisser vous changer et prendre une douche, ma salle de
bain est à votre disposition. Je vous expliquerai tout dans le salon de
SGW-4... Mais s’il vous plait ne réveillez pas le charmant petit animal...”
Et sur ces
dernières recommandations, le Général quitta la chambre, laissant une Relena
éberluée et stupéfaite, clignant des yeux comme un papillon... Néanmoins, il
n’y avait pas ici ce qu’elle désirait, notamment le fier jeune homme avec qui
elle avait encore prévu de passer la nuit. Pour une fois qu’elle avait pu
prendre trois jours de congé à son retour, voilà qu’elle se retrouvait dans la
chambre du Général en Chef de la base Delta, base qui cachait en son sein la
fameuse Porte des Étoiles... Tout en se levant, la jeune femme remarqua qu’elle
était toujours habillée. Donc, à priori il ne s’était rien passé avec le
Général... Ensuite, elle avait cette curieuse sensation d’un rêve très étrange
où elle se prenait pour un chat... Et puis, elle se sentait tout endolorie
d’avoir dormi en boule... Mais qu’est-ce qu’elle racontait ?
Elle jeta un
regard curieux au petit chat noir roulé en boule justement... Elle avait dû
faire un lapsus. Il faudrait que le Général soit bien clair pour lui expliquer
toute cette situation et pourquoi elle avait perdu une nuit qu’elle aurait dû
passer dans les bras de son cher et doux dulciné qui ne savait pas encore qu’il
était son bien-aimé.
Mais... Elle ne
pouvait pas le voir dans cette tenue ! Avec cette sauce dégoulinante ! Elle se
précipita dans la salle de bain, pour aussitôt constater l’état effroyable dans
lequel se trouvaient ses cheveux magnifiques ! Si jamais elle remettait la main
sur ce foutu petit monstre haut comme quatre pommes ! Elle lui tordrait le
cou...
Elle n’avait donc
pas le choix, il lui faudrait prendre une douche... Mais comment
s’habillerait-elle ensuite ? Elle n’avait prévu que cet ensemble violet, se
persuadant qu’une fois dans les bras de son tendre amour elle n’aurait plus
besoin de se vêtir avant de partir...
“- Miss Relena ?”
La jeune femme
fit un bond de deux mètres cinquante de haut et se retourna pour voir le
Général passer la tête par la porte et lui chuchoter.
“- J’ai été vous chercher quelques vêtements... J’espère
que c’est votre taille... Ça fait très militaire, je le crains, mais nous
n’avons que ça ici... Je ferai porter vos affaires au nettoyage dans la
journée... Mais prenez tout votre temps...”
Puis le Général
disparut pour de bon. La jeune femme jeta un regard sur les habits qu’il venait
de lui apporter. Un uniforme militaire ! Mais jamais elle n’allait mettre ça !
Ça n’irait pas avec son tain de velours et ses cheveux digne de... D’ailleurs,
en parlant cheveux, il faudrait peut-être que je les lave... Sale petite
bestiole ! Tu vas voir quand je vais te retrouver...
* * * * *
Une bonne douche
bien fraîche... Oui... C’était si reposant... Qu’est-ce que cela faisait du
bien après toutes les émotions de la veille ! Il laissa l’eau couler longuement
sur son corps sans plus se préoccuper d’autre chose. Il adorait ces rares
moments où il se retrouvait seul avec lui-même, ces moments où il arrivait à
oublier tout le reste. Il était au calme... Il savourait la paix... Un moment
de tranquillité avant d’affronter la marée d’ennuis et de gens. Ce n’est pas
qu’il detestait les gens, mais aucun ne savait goûter à leurs justes valeurs le
silence et la solitude...
Une fois qu’il
eut le sentiment de s’être suffisamment relaxé, il sortit de la douche pour
s’habiller et braver les problèmes qui ne manqueraient pas de lui tomber dessus
aujourd’hui encore... Et pas des moindres cette fois... Le premier se trouvant
à cet instant précis confortablement installé et endormi sur son lit...
Enfin, il était encore
endormi quand il s’était levé tout à l’heure. Il l’avait vu roulé en boule
comme un jeune enfant... Si innocent... Quelque chose d’étrange l’avait
d’ailleurs assailli au plus profond de lui à cet instant... Il paraissait si
fragile...
Cependant lorsqu’il
apparut, il le vit assis. Il était réveillé. Il tourna la tête vers lui,
serrant ses mains contre son torse et le regard si triste. Il dit la première
chose qui lui passa par l’esprit, après tout il pouvait lui parler puisqu’ils
avaient passé la nuit ensemble... D’une certaine façon...
“- Bonjour...
- Bonjour Trowa,
répondit Quatre. Merci de m’avoir soigné.
- Quatre, tu sais,
pour tes mains..., commença Trowa en s’avançant et en se sentant obligé
d’expliquer.
- Oui, je sais...
C’est à force d’avoir gratté à ma porte et à la tienne.
- Comment le
sais-tu ?
- J’étais
conscient, Trowa. Je suis toujours conscient quand je deviens félin.
- Mais alors...
- Je ne peux rien
faire, je ne peux pas agir ni contrôler l’instinct félin. Mais je pense et je
vois quand même ce que je fais... Même si je ne peux pas l’empêcher...”
Trowa ne répondit
pas et se dirigea vers la porte. Il ne se retourna pas quand Quatre continua à
parler, mais il s’arrêta pour l’écouter.
“- Je suis désolé de t’embêter, Trowa. Mais je te remercie
de t’être occupé de moi...
- C’est rien. Tu
devrais prendre une douche tant que tu le peux.
- Tu as raison,
soupira Quatre. Je vais aller dans ma chambre.
- Tu peux la
prendre ici, je peux aller te chercher quelques vêtements...
- Je peux vraiment
?
- Hn, acquiesça
Trowa.
- Alors j’accepte,
merci.
- Je les poserai
sur le lit.”
Alors que Trowa
sortait, Quatre se précipita dans la salle de bain. Il devait se dépêcher, il
ne voulait surtout pas redevenir félin quand il prendrait sa douche, d’une part
parce que les chats n’aiment pas l’eau et d’autre part parce qu’il n’avait pas
envie de se mettre à chercher Trowa dans le plus simple des appareils...
Mais tout en
réglant la température de l’eau, il se posa encore cette question. Pourquoi le
félin cherchait-il toujours à retrouver Trowa envers et contre tout ? Il y
avait sûrement une raison, forcément... Il sentait qu’il y avait une raison. Ce
n’était sûrement pas seulement dû au fait que, juste après avoir reçu le sortilège,
les premiers yeux qu’il avait croisé étaient le profond regard émeraude et
inquiet de Trowa... Inquiet, peut-être pas vraiment, mais en tout cas,
légèrement ennuyé... Il avait cru à cet instant voir quelque chose au-delà des
émeraudes, mais quoi ? Il n’arrivait pas à s’en souvenir...
* * * * *
Lorsque Wufei
arriva dans le salon commun qui servait aussi de cuisine collective à l’équipe
de SGW-4, il put s’apercevoir que quelqu’un avait mis de l’eau à chauffer pour
lui. Sûrement Heero, pensa-t-il. Car il était peu probable que Trowa l’eut
fait, il ne faisait que son propre café, et Quatre ne semblait pas en état de
le faire, il avait sans doute d’autres préoccupations. Son hypothèse s’avéra
exacte quand il vit Heero revenir une petite boîte à la main.
Les deux hommes
se saluèrent et Heero tendit la boîte à Wufei. C’était une réserve de thé.
“- J’ai fini le reste..., expliqua-t-il.”
Wufei le remercia
d’un sourire qu’il ne se serait pas autorisé en présence d’une tierce personne.
“- Ça sent encore la sauce...
- L’agent passera
nettoyer en fin de matinée.
- Tu as tout
prévu...
- Mais je crains
que cette espèce de lutin ne nous attire davantage de problème...
- Je ne vois pas
quels problèmes il peut encore nous attirer. Au contraire, je parlerai d’un
bienfait puisqu’il t’a débarrassé de la cruche !
- Quatre...”
Wufei comprit
l’allusion.
“- Trowa ne va pas s’ennuyer avec lui. Peut-être qu’en
s’occupant de lui, ça le décongelera un peu !”
Wufei remarqua la
minuscule lueur amusée dans les yeux de Heero, mais il n’en sut pas vraiment la
raison. Ils avaient des rapports très étranges. Ils arrivaient à se comprendre
à mi-mot et parfois même d’un simple regard. Wufei savait que jamais Heero ne
parlerait autant à quelqu’un d’autre et Heero avait le droit de voir les petits
sourires qu’il faisait... Une drôle de relation...
Efficace, net et
précis, telle était sa devise. Mais tout semblait aller de travers depuis leur
rencontre avec ce maudit lutin. La situation pouvait être marrante, certes.
Voir un de ses coéquipiers se conduire comme le plus doux des chats et le voir
se lécher la main, c’était très amusant dans un premier temps. Voir son
bourreau féminin subir la même chose était vraiment une excellente chose...
Mais avoir cette
réelle impression que les choses allaient encore empirer... Était-ce son
instinct qui l’avertissait ? Ou un mauvais pressentiment, il n’aurait su le
dire. En tous les cas, plus vite le lutin rentrerait chez lui, plus vite il
serait rassuré...
Il espéra secrètement
qu’il n’y aurait pas d’autres victimes. Mais comme dit un vieux proverbe,
jamais deux sans trois... Qui sera le troisième ?
Wufei et Heero
reprirent automatiquement leur impassible masque habituel quand un bruit se fit
entendre.
Quelques secondes
plus tard, Trowa entrait, accompagné de Quatre. Contrairement à ses habitudes,
ce dernier salua les deux hommes d’un petit bonjour pas joyeux du tout avant de
s’asseoir, gardant ses mains sous la table. Trowa ne répondit pas au salut de
Wufei, mais ça c’était normal. La chose la plus curieuse fut qu’il servit un
café à Quatre... Wufei et Heero échangèrent un regard chargé d’incompréhension
et de suppositions en tous genres.
Le silence règna
un certain temps entre les quatre hommes. Quatre gardait le nez plongé dans sa
tasse comme pour y découvrir un trésor et Trowa semblait encore plus silencieux
que de coutume, si c’était possible. Wufei et Heero firent mine de ne pas s’en
inquiéter et s’installèrent ensuite pour faire une muette partie d’échec. Quatre,
mal à l’aise, s’assit sur le canapé, les mains cachées entre ses jambes comme
un enfant qu’on vient de punir, et Trowa saisit un livre quelconque.
Tout cela
simplement pour attendre le Général, qui les avait priés d’être tous présents à
son arrivée...
* * * * *