Auteur : Magical Girl Kiki

Titre : Pour le meilleur et pour le pire.

Série : Gundam Wing, normalement.

Genre : UA, OOC, Yaoï mais ATTENTION dans ce chapitre, il y a un viol ou un lemon (je laisse à l’appréciation de chacun), ce n’est donc pas à mettre devant tous les yeux.

Couple : A votre avis ? avec ce qui s’est passé dans les chapitres précédents…

Disclamer : Kiki : Quat-chan, est-ce que tu m’appartiens ?

                   Quatre : Avec ce que tu me fait subir dans ce chapitre, sûrement pas !!!

                   Kiki : OOOUUUIIINNN. Je crois que vous avez compris, rien n’est à moi, si ce n’est les

                            idées complètement folles.

 

 

Pour le meilleur et pour le pire.

 

 

 

Chapitre 6 : ….Tempête.

 

 

            Quatre regardait Heero comme s’il le voyait pour la première fois, presque pétrifié par l’éclat froid et envoûtant de ses yeux cobalts. Mais il parvint à se défaire de l’emprise quasi hypnotique qu’ils exerçaient en clignant plusieurs fois des paupières et déclara d’une voix dure et pleine d’ironie :

 

- D’habitude on frappe aux portes avant d’entrer, on ne les défonce pas.

- Je doute que tu m’aurais ouvert si j’avais frappé, cracha Heero.

- Ca ne coûtait rien d’essayer et cela aurait épargner ma porte.

- C’est vraiment pas le moment de faire de l’humour, Quatre, fit le brun en s’avançant d’un air menaçant. Il faut qu’on parle.

- Pas ce soir, répliqua le blond en essayant de ne pas se laisser submerger par la panique que l’attitude offensive de Heero faisait monter en lui.

- Non, Quatre. Cette fois, tu n’y échapperas pas. On va s’expliquer ici et maintenant. Ca ne peut plus durer comme ça.

- Et qu’est-ce qui ne peut plus durer, demanda Quatre d’un air provoquant.

- Nos disputes et le fait qu’on passe notre temps à se quereller, à toujours se contredire…

- Pour une fois, je suis d’accord avec toi, fit-il. Tu ne veux jamais prendre en compte mon avis et on ne dirige pas cette entreprise ensemble mais l’un contre l’autre. Or la base de tout échange, ce sont les compromis que chacun doit faire.

- Alors dans ce cas, cela s’applique aussi à notre vie privée, non, déclara Heero en s’approchant encore.

- De quoi tu parles, demanda Quatre visiblement sur la défensive.

- De ça…

 

            Heero attrapa son mari par la taille et l’attirant brutalement à lui, il prit ses lèvres en un baiser possessif et exigeant. Quatre se débattit et réussit difficilement à le repousser, la colère brûlant dans ses pupilles turquoises.

 

- Pour ça, trouve quelqu’un d’autre. J’ai été bien clair sur ce point le soir de notre…mariage.

 

            Il avait hésité avant de prononcer le mot, d’une voix tranchante plus ou moins dégoûtée. Mais il reprit de plus belle, toujours furieux.

 

- Nous vivons peut-être ensemble, nous sommes mariés aux yeux du monde mais il n’est pas question que je partage ton lit.

 

            Il avait à peine fini sa phrase que Heero agrippa ses épaules et d’un mouvement rapide et précis, il le cloua au sol, bloquant le corps du jeune homme sous le sien.

 

- Parfait. Nous ne sommes pas dans ma chambre et encore moins dans mon lit.

 

            La voix avec laquelle il avait annoncé ça était étrangement calme ce qui effraya Quatre, encore plus que ce qu’elle sous-entendait. Le blond essaya de répondre mais malgré sa colère, sa voix tremblait de peur.

 

- Tu n’oserais pas…

- Je vais me gêner, dit Heero en le regardant bien dans les yeux. Comme tu viens de le rappeler, nous sommes mariés, et toi seul à prononcer le « oui » qui nous a unis. Alors maintenant tu vas assumer tes devoirs envers ton époux.

 

            Il déchira violement la chemise blanche, découvrant le torse pâle du jeune homme qui recommença à se débattre pour lui échapper. Heero lui laissa un instant croire qu’il y parviendrait mais ne fit que desserrer légèrement son étreinte pour pouvoir retourner Quatre et le plaquer à plat ventre sur la moquette recouvrant le sol. Le blond réussit à se mettre à genoux avant de se rendre compte, quand Heero passa un bras autour de sa taille, que c’était exactement ce que le brun attendait. Pendant qu’il maintenait son mari contre son torse d’une main mais avec une force incroyable, Heero glissa l’autre sur la ceinture retenant le pantalon de Quatre et détacha la boucle pour ensuite la retirer des passants. En un instant et d’une seule main sans pour autant relâcher sa proie, il parvint à attacher les poignets de Quatre autour d’un des pieds du lit, le lien de cuir les serrant sans aucune possibilité de fuite. Ayant alors les deux mains libres, Heero entreprit d’ôter les derniers vêtements de son époux. Malgré les mouvements désordonnés qu’il fit pour l’en empêcher, Quatre se retrouva bientôt à la merci du japonais, son corps à peine couvert par les lambeaux de sa chemise. Heero commença à caresser la peau de Quatre, passant les doigts avidement sur son dos et ses hanches pour finalement venir glisser ses mains autour des cuisses qu’il écarta, déséquilibrant le blond qui se retrouva la tête dans les bras et les reins cambrés, offrant involontairement son corps. Tentant toujours vainement de se libérer, Quatre essaya de raisonner le brun.

 

- Heero…, balbutia-t-il paniqué…je t’en prie…Ne fais pas ça !

- Et pourquoi je ne le ferais pas ?  J’aurais dû le faire depuis longtemps. Je suis ton mari et tu me dois le respect. Tu vas enfin être à moi et je vais en profiter, je vois bien qu’IL ne t’a jamais touché…

- Heero…

 

            Quatre ne comprenait pas ce que son mari voulait dire mais avant d’avoir pu dire quoi que ce soit, les mains d’ Heero étaient remontées vers ses fesses. Il sentit que le japonais les écarter puis un doigt s’insinua en lui, causant une souffrance insupportable.

 

- Arrête, hoqueta de douleur Quatre en tirant sur ses liens, blessant ses poignets.

 

            Il crut que Heero l’avait écouté quand le doigt se retira. Mais son espoir fut de courte durée quand il entendit le brun lécher sa main et qu’aussitôt après, le doigt humide replongea en lui, rapidement suivit de deux autres, entraînant une douleur considérable dans le corps de Quatre, qui ne cessait de chercher à s’y soustraire. Heero se pencha à son oreille et murmura d’une voix calme :

 

- Détends-toi ou tu vas avoir vraiment mal.

 

            Quelques instants plus tard, les doigts disparurent et Quatre entendit Heero se déshabiller avant de sentir l’érection du brun venir se positionner devant son intimité.

 

- HEERO, NON !!!!!!!!

 

            Son cri mourut aussi vite qu’il était sortit de ses lèvres, le souffle coupé par le sexe d’Heero le pénétrant d’un coup. Heero attendit quelques secondes qui parurent une éternité à Quatre, avant de bouger les hanches et d’entamer une succession de coups de reins brutaux, plongeant un peu plus à chaque coup le blond dans la douleur. Il avait l’impression que son cœur allait éclater de souffrance, que son corps était déchiré en deux par les mouvements saccadés de son mari. La gorge serrée, les membres secoués de tremblements, il continuait inlassablement de murmurer, « arrête, arrête… » comme une litanie, comme si le simple fait de le dire ferait tout cesser. Des larmes brûlantes commencèrent à couler sur ses joues.

            Alors qu’un nouveau mouvement d’Heero secouait son corps, les poumons de Quatre s’emplirent soudain d’air, tel un noyé remontant à la surface et il hurla, un mélange de douleur et d’envie de lutter dans la voix.

 

- ARRETE !

 

            Son cri résonna dans toute la chambre, suivit par un lourd silence et Quatre fut étonné de remarquer que Heero ne bougeait plus. Il fut encore plus surpris quand le brun se retira avant de le remettre lentement sur le dos. Les mains toujours attachées au-dessus de sa tête, Quatre aperçut à travers ses larmes son mari se pencher sur son visage et essuyer ses joues une étrange et douce lueur au fond de ses pupilles. Le jeune arabe vit alors Heero s’avancer encore et écarquilla les yeux quand il l’embrassa tendrement.

            D’abord incrédule devant ce baiser, Quatre sentit la colère le gagner de nouveau. Heero n’avait pas le droit de l’embrasser, pas de cette manière douce et protectrice, pas après ce qu’il venait de lui faire. Le blond tenta de repousser le japonais de la seule manière possible au vu de sa position d’infériorité. Il mordit profondément les lèvres et la langue qui avaient pris possession de sa bouche.

            Heero cessa instantanément le baiser, se redressa et porta une main tremblante à ses lèvres où il recueillit quelques gouttes de sang. Un instant fasciné par le liquide carmin sur ses doigts, Heero reporta son attention sur le corps allongé sous lui. Il se pencha de nouveau vers le visage de Quatre, une flamme brûlant dans ses yeux et un sourire carnassier sur ses  lèvres ensanglantées, qui firent une nouvelle fois trembler le blond.

 

- Je croyais que tu avais renoncé à résister, me serai-je trompé, demanda Heero d’une voix mi-dure, mi-amusée. Tu ne capitules donc jamais ?

- Face à toi, murmura Quatre extrêmement sérieux…ça n’arrivera jamais.

- Ah vraiment, ironisa le brun en glissant une main sur le torse pâle de son mari, y laissant de légères traces sanglantes…. J’avais décidé de te laisser mais je vois que tu me défies de nouveau. Je vais donc te faire comprendre autrement que tu m’appartiens. Car non seulement je vais te soumettre, mais en plus tu vas y éprouver du plaisir.

- Ca n’arrivera jamais, répéta Quatre d’une voix atone. Jamais.

- C’est ce que nous allons voir, Je veux et je vais voir le plaisir sur ton visage pendant que je te prends, je peux même te jurer que tu vas crier ta jouissance.

 

            Heero attrapa les cuisses blanches de Quatre et lui souleva le bassin, amenant son sexe toujours dressé de nouveau face à son intimité. Il recommença à le pénétrer, lentement, très lentement. Quatre sentit chaque centimètre du membre dur glisser en lui avec une lenteur extrême et un étrange picotement parcourut sa colonne vertébrale. La sensation que lui procurait Heero en s’insinuant ainsi dans son intimité était différente, à l’exacte opposé de ce qu’il avait ressenti face à la brutalité dont le japonais avait fait preuve, seulement quelques instants plus tôt. Les yeux de Quatre se voilèrent sous l’afflux de sensation et il ouvrit la bouche pour tenter de reprendre son souffle, rendu court par ce qu’il ressentait.

            Heero se pencha sur le torse de son époux et commença à lécher avidement ses tétons. Une de ses mains vint en même temps se poser sur son sexe, que Quatre n’avait même remarqué être en érection, et la pression que le brun exerça dessus, lui fit cambrer les reins, accueillent Heero plus profondément en lui. Le sexe d’Heero toucha à l’intérieur de son corps quelque chose qui le fit crier de plaisir. Oui de plaisir, même s’il ne voulait pas se l’avouer, c’était bel et bien du plaisir. Le japonais, conscient du trouble intérieur de Quatre, laissa un sourire satisfait étirer ses lèvres.

            Heero entama seulement à ce moment-là entre les cuisses de Quatre une série de vas et viens, qui envoyèrent des décharges d’électricité dans leurs deux corps. Le blond ne put s’empêcher de gémir, ni de frissonner sous les caresses qui parcouraient son membre et les sensations que le japonais lui procurait et Quatre se maudit intérieurement de ne pouvoir contrôler son corps.

            Tous les mouvements d’Heero étaient maintenant doux et attentifs à la moindre réaction de sa part. Ce n’était presque plus un viol, pensa Quatre. Heero lui faisait l’amour, presque comme un véritable amant, presque comme un époux, veillant au plaisir de son partenaire avant le sien….

            Presque comme… mais ça ne l’était pas…

            Car pour Quatre malgré toutes les attentions du brun et le plaisir qu’il ressentait, cela ne changeait rien à ce qui s’était passé : Heero l’avait pris sans son consentement et il ne pouvait voir cette union autrement que comme un viol.

            C’est au moment où cette pensée traversait son esprit que celui-ci fut submergé par la jouissance et il se libéra dans un cri d’extase qu’il aurait voulu réprimer. Heero se laissa aller aussitôt après et jouit au plus profond de son corps avant de retomber sur lui.

            Quelques instants passèrent dans le silence uniquement rompu par la respiration saccadé de Heero. Puis il se redressa, se retirant doucement de Quatre et se rhabilla rapidement. Il revint ensuite près du blond, toujours attaché, immobile sur le sol, les jambes écartées de manière obscène, le ventre et les cuisses souillés de sperme, les yeux vides fixés sur le plafond. En état de choc.

            Heero réalisa alors horrifié à quelle extrémité la colère l’avait poussé. Il prenait pleinement  conscience de ses actes: Comme il en rêvait depuis leur mariage, avec tendresse et passion il avait enfin fait l’amour à Quatre en lui donnant du plaisir  MAIS UNIQUEMENT APRES l’avoir  sauvagement violé !

            Il se précipita vers son époux et le détacha le plus vite mais aussi le plus doucement possible avant de le prendre délicatement dans ses bras et de le déposer sur le lit où il le recouvrit des draps sans que Quatre ne réagisse.

            Mais quand Heero, assis au bord du matelas, caressa sa joue pâle, Quatre sembla sortir de sa torpeur et repoussa violement la main du brun. Celui-ci vit son époux se redresser lentement, puis le regarder dans les yeux, le visage sans expression avant de détourner la tête et de lâcher d’une voix étonnement calme sous laquelle on devinait malgré tout une fureur incalculable :

 

- Sors d’ici…Tu as eu ce que tu voulais, tu as eu ta dose de sexe alors maintenant dégage. Pas la peine de faire semblant de t’inquiéter pour moi après ce que tu m’as fait…

- Quatre, tu te trompes, tenta difficilement Heero. Je….

- Fous le camp, fit Quatre la voix rendue plus sourde par la colère qui augmentait en lui.

- Quatre…, essaya encore Heero.

 

            Mais le reste se perdit dans le coup de poing que Quatre lui décocha, l’envoyant durement au sol. Heero se releva péniblement, un filet de sang glissant de la commissure de ses lèvres. Il regarda Quatre, à genoux sur le lit, les yeux flambant de rage, les poings serrés, superbe dans sa nudité profanée.

 

- Très bien, murmura Heero, je te laisse…

 

            Il se détourna comme à regret du jeune homme et sortit en refermant la porte. Quatre entendit ses pas s’éloigner dans le couloir puis le bruit d’une porte qu’on ouvre et qu’on referme aussitôt. Il s’autorisa alors à se détendre légèrement mais il fut immédiatement pris d’un haut-le-cœur. Il se leva précipitamment et courut dans la salle de bain où il s’agenouilla devant les toilettes et vomit tout ce que son estomac contenait. Pendant de longues minutes, son corps fut secoué de hoquets douloureux alors qu’il recrachait une bile amère, croyant que jamais il ne parviendrait à les arrêter. Puis tout cessa  brusquement et il s’écroula, épuisé sur le carrelage froid. Il réussit néanmoins à se relever et se traîna dans la cabine de douche, où il s’assit. Il ouvrit le robinet et laissa l’eau brûlante glisser sur sa peau et enlever les traces de son viol. Il resta ainsi quelques secondes, des minutes ou bien des heures, il n’en avait aucune idée, avant d’arrêter la douche et de sortir de la salle de bain sans s’essuyer.

            Il avança comme un zombie jusqu’à son lit où il se laissa tomber dessus, trempé, le visage en partie enfoui dans l’oreiller. Des larmes se mirent à couler de ses yeux et il se recroquevilla en boule, tentant de contenir les sanglots qui le faisaient trembler. Son corps et son esprit brisés par la douleur et la fatigue, il tomba lentement dans un sommeil agité. Mais avant de sombrer, un murmure désespéré s’échappa de ses lèvres :

 

- Pourquoi, Heero ?....Pourquoi ?.....

 

 

 

 

A SUIVRE.

 

 

Oulala, dur ce chapitre !

Enfin, pour ceux qui chercheraient une ressemblance avec une autre histoire, ce chapitre m’a été fortement inspiré par le chapitre « Love Phantom » du volume 3 de KIZUNA (celui où Kei « viole »Ranmaru) que j’adore.

Sinon qu’est-ce que vous en dites de mon chapitre ? Ca vous inspire quoi comme réaction ? Mais attention, interdiction formelle de tuer l’auteur si vous voulez avoir une suite où la situation peut s’améliorer. Même si on a du mal à croire que ce soit possible après ce « viol ».

 

Kiki