Auteur :
Qui voulez-vous que ce soit ? Kiki bien sûr
Titre :
Pour le meilleur et pour le pire
Série :
Ca change pas, Gundam Wing.
Genre :
UA, OOC pour certains, Yaoï même si il ne se passe rien pour l’instant entre
nos jeunes mariés ni entre d’autres personnes, d’ailleurs.
Couple :
Je les ai mariés, on peut donc considérer Quatre et Heero comme un couple.
Disclamer :
combien de fois devrai-je le dire ?... Ah bon à chaque fois…D’accord, bon
ils ne sont pas ma propriété mais si vous voulez mon avis c’est bien dommage.
Pour le meilleur et pour le
pire.
Chapitre
5 : Prélude à la….
A
peine deux jours après le mariage, les nouveaux mariés prenaient le chemin de
leur entreprise ; aucun des deux, bien qu’ils ne l’aient pas exprimé
directement, n’avait envie de se complaire dans une fausse lune de miel. Si
cette attitude sembla étrange, personne n’en fit cependant la remarque.
Les
débuts des deux nouveaux PDG et de leurs bras droits furent légèrement
chaotiques. Quatre jeunes hommes propulsés de cette façon à la tête d’une
gigantesque multinationale, cela entraînait forcément de la méfiance et de la
jalousie. Même s’ils eurent du mal à s’imposer face à tous ces hommes d’âge mûr
travaillant sous leurs ordres mais doutant de leurs capacités, Heero, Quatre,
Trowa et Duo ne se laissèrent pas décourager pas l’évidente hostilité dont ils
étaient les victimes. Après tout, ils étaient tous diplômés avec d’excellentes
appréciations des meilleures écoles de commerces et même les nouveaux mariés
avaient silencieusement remercié leurs géniteurs pour leur avoir inculqué toutes
les ficelles nécessaires à leur travail. Finalement, après seulement une
semaine, ils avaient réussi à s’imposer, leurs collaborateurs totalement
stupéfaits et admiratifs par leurs capacités de décision et leur calme.
Un
calme qui, si lors des réunions était de mise, devenait un souvenir dans le
secret du bureau présidentiel. Car en effet, si en public, Heero et Quatre
affichaient une bonne entente et parvenaient à être d’accords sur toutes les
décisions, en privé, c’était tout autre. Les deux jeunes hommes possédaient un
fort caractère et ils ne cessaient de se mettre en colère l’un contre l’autre
et de s’opposer pratiquement constamment. Chaque tentative de l’un pour montrer
son point de vue s’opposait immédiatement à une mise en doute de l’autre, comme
si celui-ci doutait de leur bien fondé. Cela commençait souvent par hasard, par
une simple réflexion de l’un ou l’autre mais en peu de temps cela dégénérait.
Comme s’ils cherchaient tous les deux le moindre prétexte pour rendre l’autre
responsable de cette situation qu’aucun des deux n’avaient voulu.
Duo
et Trowa en perdaient le peu de latin qu’ils possédaient. Ils faisaient de leur
mieux pour être présents auprès de leur meilleur ami respectif, tout en
essayant de ne pas se mettre les autres à dos. Ils ne comprenaient absolument
pas comment les deux époux avaient pu en arriver à ces extrémités. Surtout que
chacun des deux leur avait dit le matin de leur mariage vouloir faire leur
possible pour qu’ils soient amis malgré les anneaux nuptiaux qui brilleraient à
leur annulaire. De toute évidence, il s’était passé quelque chose qui avait
dégradé les relations entre les époux pendant les deux jours où ils étaient
restés seuls chez eux. Sans savoir que mis à part, la conversation le soir des
noces, les deux jeunes hommes n’avaient pas échangés un seul mot et s’étaient
évités, mal à l’aise quand ils se retrouvaient ensemble. Mais au moment de
partir pour leur premier jour de travail, ils s’étaient face et sans rien dire,
avaient accepté la présence de l’autre, même si le malaise subsistait entre eux
et était responsable de leurs querelles au bureau.
Ce
que Trowa et Duo espéraient cependant, c’était que la situation n’était pas la
même une fois que Quatre et Heero étaient de retour chez eux. Leur espoir était
légitime bien que dérisoire. Car en effet, le peu de temps que le japonais et
l’arabe passaient ensemble, ils faisaient pourtant tout pour se rapprocher un
peu, apprendre à connaître les goûts de l’autre mais il y avait toujours
quelque chose pour venir détruire ces quelques moments de paix. Les soirées
finissaient toujours de la même manière, Quatre montait se coucher et avant que
Heero ne puisse le rattraper, il s’enfermait dans sa chambre.
Nombreuses
furent les fois où sans qu’ils le sachent, quelques larmes de dépit vinrent
glisser simultanément sur les joues des époux.
*****************************
Ce
jour-là ou plutôt ce soir-là, deux mois après le mariage, tout semblait aller
de travers pour Trowa et Duo. Non seulement, un orage menaçait d’éclater dans
peu de temps à l’extérieur mais à l’intérieur du bureau de Quatre et Heero où ils
étaient coincés, c’était pire. En effet, alors que toutes les horloges et
montres indiquaient presque 22h et que tout le monde était parti depuis
longtemps, les deux époux étaient une fois de plus en pleine dispute.
Le
sujet de celle-ci ? Une idée qui au départ avait pourtant mis Heero et
Quatre d’accord en quelques secondes : une généreuse donation à des œuvres
caritatives prélevée sur les bénéfices du mois précédent qui avait été particulièrement
bon. Mais les problèmes étaient survenus quand il avait fallu choisir en faveur
de quelles associations ou œuvres le don allait être fait. Pour cela, une
longue liste avait été rédigée avec les noms de tous les bénéficiaires
possibles. Quelqu’un proposa de partager la somme allouée à ce projet de
manière équivalente entre chaque. Mais en regardant la liste, il s’avéra que certains noms étaient apparus
dans d’anciens scandales ou diverses polémiques. Les deux PDG voulurent donc en
écarter d’office certaines mais sans parvenir à se mettre d’accord, le premier
accusant le second de vouloir faire du favoritisme injustifié tandis que
l’autre disait qu’il ne fallait pas léser toutes les personnes aidées par ces
œuvres sous prétexte que certains dirigeants étaient véreux. En quelque
secondes, le ton monta entre les époux, la dispute augmentant plus que
d’ordinaire et cela pouvait devenir dangereux.
Au
moment où sonnaient 22 heures, l’orage éclata sur la ville et Duo décida qu’il
était temps de mettre fin au problème ou du moins de le mettre de coté pour
l’instant.
- Temps mort, décréta-t-il en s’interposant entre
Quatre et Heero. Je sais pas si vous êtes au courant mais on est vendredi soir,
c’est le week-end et à cette heure-ci, les honnêtes gens sont rentrés chez eux
depuis longtemps alors que nous, on est encore au boulot. Je trouve qu’on a
suffisamment bossé pour la semaine…
- Duo a raison, continua Trowa. Nous sommes tous
crevés, vous deux plus que quiconque car vous ne voulez jamais vous arrêter
pour souffler. Je crois que vous avez mérité un week-end très prolongé de
repos…
- Mais, tentèrent le blond et le brun en même temps.
- Il n’y a pas de mais qui tienne, reprit Duo. Vous
allez nous faire le plaisir de rentrer chez vous et de vous reposer pendant au
minimum…une semaine. Pendant ce temps, Tro et moi on va s’occuper de tout.
- De plus si vous nous aviez laissé en placer une, nous
aurions pu vous dire que nous avons demandé à ce qu’on effectue une enquête sur
absolument toutes les associations de la liste afin de voir celles qui
utilisent à bon escient les dons et celles qui permettent à leurs dirigeants de
se remplir les poches. Cela aurait évité une énième dispute inutile.
Sans
avoir eu le temps de répliquer, Heero et Quatre se virent entraîner vers les
ascenseurs puis les parkings où leur chauffeur les attendait.
Avant
qu’il ne monte, Quatre fut entraîné un peu à l’écart par Duo.
- Quatre…Qu’est-ce qui t’arrive, bon sang ? Je
t’ai rarement vu être aussi sur les nerfs avec quelqu’un. Avec Heero, vous
passez votre temps à vous sauter à la gorge.
- Désolé, Duo. Mais j’y comprends rien moi-même.
J’apprécie Heero…sincèrement…et je sais que c’est pareil pour lui mais dès
qu’on est proche l’un de l’autre, ça ne va plus, j’ai une drôle de sensation,
j’ai l’esprit embrouillé et je ne peux m’empêcher de le provoquer…
- Je crois que vous…
Duo
qui parlait un étrange sourire aux lèvres, fut interrompu par Trowa qui héla
Quatre, la voiture n’attendant plus que lui pour partir. Duo serra alors son
ami contre lui et le blond glissa les bras autour de la taille de l’américain
avant de déposer un baiser appuyé sur sa joue. Quatre se détacha ensuite de lui
en murmurant un « merci » légèrement mélancolique avant de s’installer
rapidement sur la banquette arrière, sous le regard indéchiffrable de Heero qui
avait attentivement suivi l’échange entre les deux amis. La portière claqua et
la voiture démarra.
Trowa
et Duo la regardèrent s’éloigner et ce dernier poussa un long soupir.
- Tu sais, Trowa…, commença-t-il d’un air grave
- Quoi, ça va pas ?
- Non, ça va pas… Ces deux-là m’inquiètent
beaucoup…J’espère qu’il ne va rien se passer d’irréparable…
- Comme… ?
- J’en sais trop rien…J’ai une mauvaise impression…
- Bon aller, ça suffit, fit Trowa. Tu es fatigué
nerveusement à cause de leur dispute et je suis sûr que tu meures de faim.
- C’est pas faux. Qu’est-ce que tu me
proposes alors ?
- Je t’emmène au restaurant et après…On verra.
- Ca va pour moi.
Ils
se dirigèrent vers la voiture de Trowa, en se mettant à bavarder gaiement, ne
pensant pour l’instant à rien d’autre qu’au bon repas qui leur tendait les
bras.
Dans
la voiture du jeune couple, qui roulait à allure modérée à cause de la pluie
battante, l’ambiance était toute autre. Le silence était lourd et tendu entre
Quatre et Heero. Sa discussion avec Duo avait permis au jeune arabe de se
calmer un peu. Cependant il sentait que la colère du brun n’était pas retombée,
loin de là. Il semblait encore plus furieux qu’avant, aller savoir pourquoi.
Pour ne pas recommencer une nouvelle dispute, Quatre préféra de ne rien dire,
ne voulant pas envenimer les choses plus qu’elles ne l’étaient déjà. De plus,
ils avaient décider d’un accord tacite de ne jamais se quereller devant
témoins, sauf en présence de Trowa et Duo. Pour une fois, cette décision avait
du bon, compte tenu du fait que Heero ne ferait ni ne dirai rien tant qu’ils
seraient dans la voiture et que le chauffeur pourrait entendre. Cela lui permettrait
peut-être de s’apaiser.
Une
fois arrivés devant leur maison, les deux jeunes hommes entrèrent sans croiser
personne. Comme ils rentraient souvent tard, ils avaient pris l’habitude de
dire aux quelques domestiques qui composait leur personnel de ne pas les
attendre. Peu désireux de supporter une nouvelle dispute ce soir-là, Quatre
commença à monter l’escalier vers sa chambre :
- Bonne nuit Heero, fit-il sans se retourner.
Cependant,
Heero ne semblait pas vouloir laisser les choses en l’état et espérait avoir
une explication sérieuse avec son mari.
- Quatre, attends, répliqua le japonais d’une voix
dure.
- Désolé mais je vais me coucher.
- Quatre……QUATRE…..
Au
fur et à mesure que le blond approchait de sa chambre, il entendait la fureur
augmenter dans la voix de son époux alors que des pas se faisaient entendre
derrière lui. Mais il décida de ne pas en tenir compte, entra dans sa chambre
et referma la porte. Quatre s’avança vers son lit à baldaquin et prenant appui
sur une des colonnes, il ôta ses mocassins. Soudain, la porte s’ouvrit
violement et vint cogner contre le mur. Quatre releva la tête d’un coup et
c’est alors qu’il réalisa consterné que, contrairement aux soirs précédents, depuis
leur mariage, il n’avait pas verrouillé sa porte.
Il
se retourna lentement, la mâchoire crispée sous la colère qui remontait en lui
suite à cette intrusion brutale, ne doutant pas un seul instant de l’identité
du ’’visiteur’’.
Sur
le seuil de la chambre, Heero le regardait, les poings serrés et les yeux
brûlants de rage difficilement contenue mais également d’autre chose, de plus
violent, de plus bestial…
Inconsciemment, Quatre recula d’un pas, face à son
mari.
A SUIVRE.
Oups,
je vais encore me faire tuer pour couper de cette façon. Mais c’est bon pour le
suspense et avec ce qui va se passer dans le prochain chapitre, il vous faut
une pause pour vous y préparer.
Malgré
cette méchante coupure, vous voulez bien me donner votre avis ?
S’il
vous plaît…. (Kiki, de gros yeux pleins de larmes, et à genoux.)
Je
plaisante, c’est vous qui voyez.
Kiki.