Auteur :
Kiki, encore et toujours.
Titre :
Pour le meilleur et pour le pire.
Série :
c’est toujours les persos de Gundam Wing.
Genre :
UA, yaoï, OOC, sinon que dire d’autre….Aucune idée, donc lisez et dites-le moi.
Couple :
Officiellement, ça va être un couple mais sentimentalement, c’est pas gagné.
Disclamer :
Si les g-boys étaient à moi, je serai vraiment heureuse mais c’est pas le cas.
Alors…..
Pour le meilleur et pour le
pire.
Chapitre
4 : Mariés.
Quatre
avançait dans le couloir du premier étage
de la maison, Duo à ses côtés. Par un heureux miracle, le père du jeune Arabe
et celui de son futur époux avaient accepté que Trowa et Duo soient les témoins
de leurs amis. Depuis la réception de la veille, Quatre avait donc eu la chance
de voir son confident et son ami toujours présent à ses cotés. Duo n’avait pas
cessé par sa bonne humeur et ses facéties d’essayer de dérider le blond, encore
furieux de ce mariage précipité. L’américain l’avait bichonné pendant toute la
matinée et une bonne partie de l’après-midi, pour finalement l’aider à enfiler
le complet blanc et bleu ciel que son père lui avait choisi pour l’occasion.
Le
mariage avait été organisé dans la demeure des Winner, tout s’y déroulerait, la
cérémonie, le vin d’honneur avec tous les invités prestigieux conviés par les
deux beaux-pères ainsi que le banquet où seules les familles, très nombreuses
des deux cotés, étaient conviées.
Quatre
avançait donc dans le couloir d’un pas lourd, le pas d’un condamné à mort. Même
si sa situation n’était pas aussi désespérée, c’était néanmoins l’impression
qu’il avait, l’impression que chaque pas qu’il faisait le conduisait vers cet
homme qui l’attendait, l’homme qu’il allait épouser… son bourreau…
Il
se réprimanda mentalement. Heero n’y était pour rien. Son père non plus
d’ailleurs. Cela lui faisait mal de le reconnaître mais la personne responsable
de son malheur actuel était celle qu’il avait aimé le plus au monde jusqu’à
maintenant : sa mère. Et pourtant, il n’arrivait pas la haïr pour ce
qu’elle lui faisait subir. Non, rien ne viendrait modifier l’amour qu’il
éprouvait pour cette femme douce et merveilleuse trop tôt disparue.
Quatre
s’arrêta devant l’escalier, écoutant la sourde rumeur des conversations venant
du rez de chaussé où tout le monde l’attendait. Il se sentait incapable de
descendre et d’affronter toutes ces personnes venues assister sans se poser de
questions à ce mariage précipité et grotesque. Oui, grotesque et il se sentait
pris dans les filets que son père avait lentement mais sûrement tissés pour le
contraindre à obéir. Sous le coup de la colère due à son impuissance, il se mit
à trembler, essayant vainement de se maîtriser.
Duo
le prit alors dans ses bras, comprenant son inquiétude et tenta par son
étreinte de réconforter son ami. Quatre se blottit contre lui, s’accrochant
désespérément à celui dont le soutien et l’amitié n’avaient jamais faillis.
L’américain releva doucement le visage du blond et fut surpris de voir des
larmes dans ses yeux bleus. Lui qui était si fort mentalement perdait tous ses
moyens et dégageait une impression de vulnérabilité alarmante. Il semblait sur
le point de s’évanouir et Duo essaya de lui redonner courage.
- Quatre…je sais ce que tu peux ressentir…Je sais
que cette situation est insupportable pour toi…le fait de devoir ainsi obéir à
ton père…Mais tu possède une force extraordinaire qui te permet de te sortir
sans dommage des pires situations…J’en ai eu la preuve des dizaines de fois au
moins… Même si tu as l’impression que ce qui se passe aujourd’hui est pire que
tout ce que tu as pu affronter…je sais que tu parviendra à t’en tirer une fois
de plus…Et puis c’est pas comme si tu allais épouser n’importe qui…je devine en
Heero une force égale si ce n’est supérieure à la tienne…Si vous arrivez à
dépasser l’inconfort de la situation, vous pourrez peut-être devenir amis et
faire front ensemble…
Quatre
sourit timidement à son ami et murmura un léger merci avant de déposer un
baiser sur la joue de Duo, baiser qui vu leur position et la taille plus petite
du jeune arabe, se posa juste à la commissure des lèvres de l’américain. Les
deux amis avaient déjà fait croire qu’ils étaient ensembles, ce qui était
totalement faux mais tellement amusant par le fait d’embarrasser leur entourage
trop coincé, et ils avaient même échangé de légers baisers et de fausses
étreintes en plein milieu d’une soirée devant l’assemblée médusée. Alors ce
n’était pas ce petit baiser de remerciement qui allait les perturber.
Ils
se séparèrent néanmoins et se tournèrent vers l’escalier dans le but de
descendre. Mais en bas, deux personnes les fixaient. Impeccables dans leurs
costumes respectivement bleu marine et noir, Trowa et Heero les regardaient, un
éclair bizarre dans les yeux du japonais. Impossible de dire depuis combien de
temps ils étaient là mais Quatre et Duo s’en moquaient complètement. Ils
commencèrent à descendre les marches et Trowa se décida enfin à rompre le
silence, en demandant avec un sourire sincère :
- Où étiez-vous passés ? On commençait à se
faire du souci.
- Désolé, répondit Quatre. Petite discussion entre
amis avant que je ne passe sur l’échafaud.
- Bien, fit Duo. Allons-y. Vous êtes attendus avec
impatience par notre cher maire.
Quatre
et Heero s’avancèrent alors côte à côte vers le salon, suivi par leurs témoins.
Ils entrèrent dans la pièce noire de monde. Ils passèrent entre les rangs
d’invités qui leur souriaient et de nombreux commentaires sur la beauté
éblouissante des futurs mariés fusèrent dans l’assistance. Les quatre jeunes
hommes arrivèrent devant le maire qui les attendait, les mains pleines de
papiers et encadrés par les deux futurs beaux-pères. Dès que Quatre et Heero
furent devant lui, le maire, un homme âgé et bedonnant mais encore vif,
jeta un regard au père de Quatre avant d’entamer la cérémonie une lueur joyeuse
dans les yeux.
- Nous sommes réunis aujourd’hui afin d’assister au
bonheur de ces deux êtres qui ont décidés de leur plein gré d’unir leur
destinée par les liens sacrés du mariages…
Quatre
faillit éclater de rire. De leur plein gré ? Quelle plaisanterie. Ils
avaient été contraints et forcés d’accepter. Leurs désirs n’avaient à aucun
moment été pris en compte. Il était persuadé que son père prit un malin plaisir à choisir lui-même le texte officiel
de la cérémonie, c’était facile après tout, le maire était un de ses excellents
amis. Comme il devait savourer cet instant : la reddition totale de son
fils. Il l’avait tellement voulu, planifié… Alors oui, le moment devait être
incomparable pour lui.
Le
maire continuait de parler, énumérant les devoirs et obligations des époux l’un
envers l’autre, pour finalement demandait à l’assistance si quelqu’un était
opposé à ce mariage.
Moi,
aurait voulu hurler Quatre mais un coup d’œil à son père l’en dissuada. Qu’est
ce qu’il pouvait détester cette situation, cette impuissance ! Devant le
silence qui suivit sa question, le maire demanda alors :
- Heero, acceptez-vous de prendre pour époux
légitime Quatre ici présent, pour le meilleur et pour le pire jusqu’à ce que la
mort vous sépare ?
- Oui, répondit le japonais.
- Quatre acceptez-vous de prendre pour époux
légitime Heero ici présent, pour le meilleur et pour le pire jusqu’à ce que la
mort vous sépare ?
Alors
que Heero avait répondu de façon nette et rapide, Quatre hésita à parler. Il ne
voulait, ne pouvait pas faire ça. Il balaya la salle d’un air paniqué, ne
voyant que le regard suppliant de Duo, celui étonné de Trowa et finalement
celui de son père qui le menaçait des pires représailles s’il ne répondait pas
immédiatement. Quatre l’ignora et reporta son regard sur Heero, debout à ses
cotés. Il attendait que le blond réponde, sans le presser d’aucune façon, se
contentant de le regarder avec patience et calme. Ce fut cette quiétude qui eut
raison des hésitations de Quatre et il murmura oui d’une voix faible sans
cesser de fixer inconsciemment les yeux cobalts si tranquilles de Heero. Quatre
sentit que le brun prenait sa main gauche et glissait à son annulaire la fine
alliance en or et c’est sans s’en rendre compte qu’il fit la même chose au
doigt de son époux.
- Par les pouvoirs qui me sont conférés, déclara
alors le maire, je vous déclare officiellement et légalement mariés. Vous
pouvez vous embrasser.
Quatre
sursauta et se tendit en entendant cette formule d’usage, prononcée gentiment.
Il l’avait souvent entendu mais là, elle lui était adressée et cela lui
donnait envie de vomir. Non pas à cause du fait qu’il devait embrasser Heero,
mais que toutes les personnes présentes prennent part à cette mascarade
organisée par son père et qu’il soit obligé de lui obéir sans avoir le droit de
répliquer.
Le
jeune arabe vit son époux s’approcher de lui et avant d’avoir pu faire le
moindre mouvement, les lèvres de Heero s’étaient posées sur les siennes. Mais
leur toucher fut si bref que Quatre crut encore une fois avoir rêvé quand il
vit le japonais se reculer. Heero savait que ce mariage le révulsait presque et
il avait fait en sorte que l’épreuve du baiser bien qu’inévitable soit minime
pour son époux. Quatre le remercia d’un regard pour avoir pris en compte le fait
qu’ils se connaissaient à peine et n’étaient pas prêts pour ce genre de contact
considéré comme intime. Le calvaire de la cérémonie était enfin fini.
Mais
c’était mésestimer son père. Quatre était fou de croire qu’il ne ferait pas
tout pour pousser l’humiliation de son fils jusqu’au bout. Voyant le bref
baiser échangé entre les deux jeunes hommes, il prit la parole :
- Quoi ? C’est tout ? Allons les garçons,
vous pouvez faire mieux que ça.
Son
exclamation fut reprit en cœur par toute l’assistance qui se mit à taper des
mains pour encourager les mariés à sceller le mariage par un baiser digne de ce
nom. Quatre enrageait, il était furieux contre son père et il aurait donné
n’importe quoi pour avoir la possibilité de lui faire ravaler le sourire
narquois qu’il dédiait à son fils.
Le
blond vit Heero s’avancer de nouveau vers lui et s’aperçut que ses lèvres
remuaient lentement, lui parlant de manière à ce que personne d’autre ne voit
ni ne comprenne. Quatre avait appris à lire sur les lèvres et Heero devait le
savoir pour communiquer avec lui de cette façon. Il se concentra pour saisir ce
qu’il disait.
- On n’y
échappera pas, Quatre. Alors s’il te plaît, ferme les yeux.
Heero
était maintenant contre lui, un bras enroulé autour de sa taille, l’implorant du
regard d’accepter sa requête. Des larmes de rage dans les yeux, Quatre fut
obliger de constater qu’une fois de plus, Heero avait raison. Ils n’y
échapperaient pas. Alors résigné, il accepta, permettant au japonais d’un
infime hochement de tête de continuer. Une main douce vint se poser sur sa joue
et immédiatement après, les lèvres de Heero étaient de retour sur les siennes.
Cependant, la pression qu’il exerçait était plus forte et rapidement Quatre
sentit sa langue lécher doucement ses lèvres. Il hésita à lui donner
l’autorisation d’approfondir le baiser mais devant la lueur suppliante des
pupilles cobalt, il céda et fermant les yeux, il ouvrit légèrement la bouche.
Heero en prit alors possession. Sa langue caressa avec lenteur ses dents, puis
parcourut son palais avant d’entraîner sa jumelle dans un mouvement langoureux.
Quatre était surpris : c’était un baiser tendre, doux,…
Pourquoi Heero l’embrassait de cette façon pour un
baiser qu’ils n’avaient souhaité ni l’un ni l’autre ?
Mais
il n’eut pas le temps d’essayer d’approfondir cette question que Heero se
détachait de lui, sous les applaudissements joyeux de l’assistance et ceux
hypocrites de leurs pères respectifs. Les mariés signèrent les papiers ainsi
que leurs témoins avant de quitter la pièce pour la salle à manger, suivis par
tous les invités.
*************************
Heero
soupira de soulagement, adossé à la porte d’entrée qu’il venait de refermer.
Les derniers invités étaient enfin partis, non sans réitérer inlassablement
tous leurs vœux de bonheur aux nouveaux mariés. Le jeune homme profita du calme
merveilleux qui régnait maintenant dans leur maison. Oui. Leur maison. Il
n’avait eu le temps d’y repenser pendant le banquet et les différents
spectacles d’inspiration orientale qui l’avaient suivi et que le père de Quatre
avait organisés ; mais la maison qui avait abrité l’enfance de son mari
était maintenant à eux. Cela faisait parti des cadeaux de mariage, au même
titre que la présidence de la nouvelle entreprise créée par leurs pères. Celui
de Quatre avait depuis quelques mois acheté un hôtel particulier dans un autre
quartier huppé de la ville et il y avait emménagé aujourd’hui, laissant la
maison au nouveau couple.
Heero
se dirigea lentement vers le salon. Devant la cheminée où un bon feu brûlait en
raison de la fraîcheur automnale, Trowa était assis par terre sur un tapis
persan les yeux fixés sur l’âtre. Il leva la tête quand son ami entra et le vit
s’installer dans un fauteuil en soupirant et en détachant sa cravate jusque là
impeccable. Il demanda alors :
- Ca va aller, Heero ?
- Il le faudra bien, répondit le japonais avec une
grimace.
- Et où est ton…époux ?
Heero
sourit en entendant l’hésitation qu’il avait mis avant de prononcer le dernier
mot. Apparemment il faudrait du temps à tout le monde pour dire ce genre de
choses sans se sentir mal à l’aise. Même lui avait du mal à réaliser qu’il
était bel et bien marié à cet ange blond qu’était Quatre. Même s’il avait
compris pendant la réception en interceptant quelques phrases des invités que
l’ange pouvait facilement se transformer en petit diable.
- Il est monté dans sa chambre, avec Duo. Je crois
que comme moi, il n’a pas apprécié que vous soyez installés loin de nous
pendant toute la réception. Alors il profite de son ami maintenant qu’il n’y a
plus personne. Je sais pas comment ils font car pourtant ils ont passés tout
leur temps ensembles depuis hier.
- Je te signale qu’on a fait la même chose et que je
suis encore là. Tu ne vas pas les blâmer quand même de vouloir être un peu seuls,
même si c’est votre nuit de noces.
- Non, répondit Heero mais son regard démentait le
calme de sa voix.
- Et comment Quatre prend ce mariage maintenant
qu’il est conclu ?
- Toujours aussi mal, j’ai l’impression. Malgré le
fait que nous soyons mariés et qu’il m’ait dit le contraire, j’ai peur qu’il ne
me déteste comme il déteste nos pères pour ce mariage arrangé.
- Mais ce ne sont pas eux qui l’ont décidé…
- C’est vrai, ils l’ont juste organisé. Ce sont nos
mères qui en sont à l’origine mais je suis persuadé que comme moi, Quatre est
incapable de leur en vouloir. Comme moi, il voue un amour inconditionnel à sa
mère.
- Il te l’a dit ?
- Non, mais je le devine sans problème. Néanmoins
j’ai peur qu’il ne libère sa rancœur d’avoir été manipulé par son père contre
moi.
- Je sais que vous allez avoir du mal au début et je
sais pertinemment que tu vas en souffrir. Mais tu dois prendre patience, avec
le temps il te fera confiance et peut-être plus ensuite…
Heero
fixa son ami sans un mot, comprenant parfaitement ce qu’il voulait dire puisque
c’était à lui qu’il s’était confié avant la cérémonie. Il allait reprendre la
parole quand Duo entra dans la pièce, en baillant.
- Désolé de vous déranger.
- Tu ne nous déranges pas, Duo, affirma Trowa avec
un sourire. On était seulement en train de discuter et pas de la sécurité
nationale.
- J’espère bien, je déteste la politique.
- Et bien comme ça on est trois, ajouta Heero.
- Non, un de plus car c’est une chose que Quatre
n’aime pas non plus.
- Ok, fit Trowa en se relevant. Si tu es descendu,
c’est que tu veux rentrer.
- Tout juste, répondit Duo avec un sourire éclatant.
Je suis naze et Quatre m’a pratiquement jeté de sa chambre. A croire qu’il
attend avec impatience son cher et tendre époux.
- Ca m’étonnerait beaucoup, marmonna Heero.
- Tu disais, fit Trowa avec un air moqueur.
- Rien du tout mais vous rentrez ensemble ?
- Oui, acquiesça Duo. Trowa a gentiment accepté de
me ramener chez mes parents dans sa superbe voiture. Il est trop chou.
- C’est rien, c’est sur ma route, répondit le chou
en question en rigolant.
Tout
en parlant, les trois jeunes hommes s’étaient dirigés vers l’entrée. Duo ouvrit
la porte pendant que Trowa donnait une grande accolade à son ami.
- Passe une bonne nuit, fit-il en le lâchant.
- Merci.
- Bonne nuit Heero, le salua l’américain.
- Toi aussi Duo et faites attention sur la route. On
aura besoin de vous lundi au boulot.
- Quoi, hurlèrent Trowa et Duo dans un bel ensemble.
- Vous n’êtes pas au courant, demanda le japonais
avec un sourire sadique. C’est la seule chose sur laquelle on a pu échanger
deux mots avec Quatre. Vous êtes nos nouveaux bras droits et vous commencez à
travailler lundi.
- Ok, fit Trowa, je vais me coucher car j’entends
des trucs bizarres sortir de la bouche de mon meilleur ami. Je dois être soûl.
- Je suis d’accord avec toi, ajouta Duo. On a dû
tous les deux trop forcés sur le champagne.
Ils
s’éloignèrent tout en continuant à blaguer sur ce qu’avait dit Heero, persuadés
qu’il s’agissait d’une plaisanterie. Le brun referma la porte et rigola :
Ils ne douteraient plus quand, demain pour leur petit déjeuner, ils
trouveraient au courrier les papiers officiels qui les nommaient au poste de
vice-présidents de la nouvelle entreprise créée par son union avec Quatre.
Heero
commença à monter l’escalier et s’autorisa un léger sourire. Ces deux-là
semblaient bien s’entendre, c’était déjà ça de gagner. Cependant il se
rembrunit presque aussitôt en songeant que l’entente dans son couple allait
être sûrement beaucoup plus dure à obtenir.
Il
arriva devant la porte de la chambre de Quatre, chambre qui aux dires de son
beau-père avait été préparée pour devenir la leur. Il posa la main sur la
poignée et l’abaissa. En vain. La porte restait fermée. Inquiet, Heero frappa
en demandant :
- Quatre… Quatre…C’est moi…Tout va bien ?
Il
n’entendit d’abord rien, puis de légers pas s’approchèrent de la porte mais
elle resta désespérément close. Heero s’en étonna et reprit :
- Quatre…est-ce que ça va ?
- Bien sûr, répondit la voix calme du jeune homme.
Pourquoi tu me demandes ça ?
- La porte est fermée. Est-ce qu’elle est
coincée ?
- Non, elle va très bien.
- Dans ce cas, tu peux m’ouvrir.
Le
silence suivit cette demande. Plusieurs secondes passèrent avant que Quatre ne
se décide à répondre.
- Désolé Heero, mais je ne t’ouvrirai pas. J’ai fait
porté tes affaires dans une des chambres à l’autre bout du couloir.
Installe-toi dedans comme tu veux. Elle est à ton entière disposition.
- Quatre. Je ne comprends rien à ce que tu me dis.
Je croyais qu’on devait partager cette chambre. On est mariés et ton père…
- Mon père n’a plus le droit de diriger ma vie.
C’est toi-même qui m’as dit qu’après le mariage, il ne pourrait plus m’obliger
à rien. Alors je ne vois pas pourquoi c’est lui qui déciderait quelle chambre
on devrait partager, à supposer qu’on doive en partager une.
- Qu’est ce que tu veux dire, demanda Heero la gorge
nouée alors que ses poings se serraient.
- Je veux tout simplement dire que nous allons vivre
ensemble dans cette maison, que nous sommes peut-être mariés mais que nous ne
partagerons pas le même lit. Je suis assez clair ? Bon, excuse-moi mais je
vais me coucher, la journée a été longue. Bonne nuit.
Heero
resta stupéfait pendant quelques instants. Il s’était attendu à ce qu’ils
discutent ensemble de ce genre de chose et voilà qu’il se retrouvait devant le
fait accompli sans avoir la possibilité de fléchir son époux. Il savait que
Quatre avait un fort caractère mais qu’il le défie de cette façon le mettait en
colère. Néanmoins sa colère fut de courte durée. Il comprenait finalement le
point de vue du blond : avec ce mariage précipité, n’importe qui réagirait
ainsi.
- D’accord, fit-il en soupirant. Bonne nuit Quatre.
Il allait s’éloigner de la porte quand la voix de
son mari le rappela :
- Heero ?
- Oui, répondit-il immédiatement.
- Je voulais aussi te dire…merci…
- Merci ? Mais pourquoi donc, demanda Heero
incrédule.
- Pour….pendant la cérémonie…Pour le baiser… il
était…parfait…car vois-tu,…c’était mon premier…je te remercie d’en avoir fait
un moment merveilleux…malgré les circonstances…
Heero
s’était approché de la porte pendant que Quatre se confiait et il avait posé
une main sur le bois verni qui les séparait. Il aurait préféré que le blond ose
lui dire cela en face mais le principal, c’était qu’il l’ait fait malgré tout.
La main d’Heero glissa lentement sur le bois, en une douce caresse alors qu’il
s’éloignait, en murmurant :
- De rien.
Dans
la chambre, Quatre était appuyé l’épaule contre la porte et une main posée
dessus, au même endroit mais de l’autre coté où il avait senti celle d’Heero
frôler le bois. Il entendit les pas du japonais décroître dans le couloir avant
qu’une porte ne se ferme. Quatre soupira et après avoir éteint la lumière, il
alla se coucher.
Quelle
nuit de noces, pensa-t-il ironiquement en s’endormant. Un peu plus loin dans la
maison, Heero pensait exactement la même chose.
A SUIVRE.
Ca
y est, je l’ai fait, je les ai mariés les deux petits. Mais bon, c’est pas la
joie quand même, on peut pas dire que ce soit le fol amour , mais c’est normal,
ils ont quand même été mariés contre leur gré.
Sinon,
vous en pensez quoi de ma cérémonie de mariage et de ce qui la suit ?
Kiki