Auteur :
Petit Kiki toujours là.
Titre :
Pour le meilleur et pour le pire.
Série :
Gundam Wing, normalement du moins.
Genre :
UA, yaoï, OOC, rien ne change en fait pour l’instant.
Disclamer :
Voyons, réfléchissons peu mais réfléchissons bien.( Se concentre) Non après
mûre réflexion, je suis sûre que Quatre, Heero, Trowa et Duo ne sont pas à moi.
Quel dommage !
Pour le meilleur et pour le
pire.
Chapitre
3 : Fiancés ?
- Quatre ? Ouhouh, Quatre tu es avec moi ?
Quatre
cessa de fixer ’’son sauveur’’ qui s’avançait aux cotés de son père vers le
maître de maison. Il se tourna vers Duo
qui le secouait légèrement, tentant de le ramener du pays des souvenirs où
l’arrivée des nouveaux venus l’avait plongé.
- Pardon, Duo, tu disais ?
- T’es de nouveau parmi nous ? Cool, alors tu
vas pouvoir me répondre. Tu m’avais pas dit que ta mère t’avait choisi UN
fiancé. Et qui plus est un mec aussi sexy ! Même si j’aurai tendance à
préférer celui qui l’accompagne, ce beau mec aux yeux verts avec la mèche !
Mais pourquoi, bon sang, tu m’as pas dit que tu allais épouser un homme ?
- Comment te l’aurai-je dit, s’énerva Quatre. Je te
rappelles que j’ai appris hier que je me marie demain, que je savais juste que
j’épouserai l’enfant de la meilleure amie de ma mère sans avoir été informé du
fait que cet enfant s’avérait être un homme et que je ne l’avais jamais
rencontré.… Enfin pas vraiment rencontré….
- De quoi tu parles là, demanda Duo intrigué.
Quatre
n’entendit pas vraiment la question, il regardait son père qui accueillait avec
beaucoup d’égards son ancien rival et le futur marié. Il serra les poings en
voyant la jubilation qu’affichait son père.
Il le savait ! Il le savait depuis le début que
l’enfant unique d’Odin était un garçon et il ne lui avait rien dit pour mieux
le plier à sa volonté.
Duo posa doucement la main sur l’épaule de son ami,
sentant la colère qui montait en lui.
- Quatre, calme-toi. Tu te rappelles que tu as
promis de ne pas faire de vagues ce soir ?
- Oui, je sais, fit Quatre d’un ton amer. Mais si tu
savais comme j’en veux à mon père de toujours chercher à me manipuler pour
obtenir ce qu’il veut depuis des années : ma soumission totale.
- Et là, il t’a porté le coup de grâce, ajouta Duo
d’un ton fataliste.
- Il a réussi de brillante façon, je dois l’avouer.
Il savait que jamais je ne désobéirai à la volonté de ma mère et donc, il ne
lui apparaissait pas essentiel de me dire que j’épouserai un autre homme. Il
était, à mon avis, trop occupé par le fait que leurs seuls héritiers seraient
présidents du plus grand groupe industriel jamais créer, par leurs soins… Alors
que son fils rencontre son futur époux la veille du mariage devait vraiment
être le cadet de ses soucis. Et…
Il fut coupé dans sa phrase par une voix impérieuse
qui l’appela.
- Quatre, ordonna son père. Viens ici, mon garçon.
Le
blond soupira, et jetant un coup d’œil à Duo pour qu’il ne bouge pas, se
dirigea vers son père parmi les invités qui s’écartaient devant lui. Quand son
fils arriva à ses cotés, son père posa les mains sur ses épaules, serrant
fortement mais discrètement pour que le jeune homme garde en tête sa promesse
de rester tranquille. Quatre se raidit légèrement sous l’étreinte mais ne dit
pas un mot. Etant satisfait de cette réaction, son père reprit la parole.
- Quatre, voici celui qui sera à partir de demain
ton partenaire au travail et ….au lit, ajouta-t-il en riant.
Quatre
se crispa encore plus sous la remarque alors que Odin et l’assistance
accompagnaient son père dans son hilarité. Mais contrairement à ce qu’il s’attendait,
il vit Heero serrer les poings aussi forts que les siens. De toute évidence, le
brun appréciait autant que lui cet humour déplorable.
Il
vit avec soulagement leurs pères s’éloigner en discutant, laissant les futurs
époux face à face. Quatre sentit une présence derrière lui et n’eut pas besoin
de se retourner pour savoir que Duo était venu l’épauler, notant au passage que
le jeune homme à la mèche avait fait de même auprès de Heero. Celui-ci rompit
enfin le silence qui s’était installé entre eux.
- Je vous présente Trowa, mon meilleur ami.
- Moi c’est Duo Maxwell, le meilleur ami de Quatre,
fit l’américain en serrant les mains des deux autres.
- Enchanté, répondit Trowa avec un sourire.
- Quatre, continua Heero l’air hésitant, je peux te
parler en privé ?
Quatre
acquiesça lentement de la tête avant de se diriger sans un mot vers une des
porte-fenêtre donnant sur la terrasse. Heero le suivit en silence, laissant Duo
et Trowa un peu embarrassés. Ils regardèrent leurs amis disparaître à
l’extérieur avant que le natté ne dise en soupirant :
- J’arrive pas à savoir s’ils s’adorent déjà ou
s’ils se détestent.
- Je crois que c’est plus compliqué que ça, répondit
Trowa.
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Quatre est ton meilleur ami, non ? Il a dû te
confier qu’il avait failli sauter d’un pont hier soir , non ?
- Oui mais il a pas eu le temps de tout me raconter
et … Mais attends, s’écria Duo, comment t’es au courant de ça ? C’est bien
la première fois que tu le vois ?
- C’est vrai mais celui qui l’a empêcher de sauter,…
c’était Heero.
- QUOI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
*****************************
Sur
la terrasse, Quatre et Heero s’étaient accoudés à la rambarde, regardant le
magnifique jardin qui entourait la maison mais ils n’avaient pas prononcé un
mot, chacun attendant que l’autre parle le premier. Quatre soupira. Ne
supportant plus le silence pesant entre eux, il se décida enfin à poser une des
nombreuses questions qui le perturbait, sans pour autant regarder Heero.
- Tu ne portes pas le nom de ton père. Pourquoi ?
- Ma mère, d’origine japonaise, n’était que sa
maîtresse. J’ai été élevé pendant deux ans par mes grands-parents. La femme de
mon père est morte sans lui avoir donné d’enfants. C’est alors qu’il a appris
qu’il avait un fils et il m’a aussitôt reconnu et élevé. Mais j’ai gardé le nom
de ma mère en souvenir, même si je ne l’ai pas connue.
- Je te comprends… Mais dis-moi…quand tu m’as sauvé
hier, c’était uniquement par intérêt ? Tu ne voulais pas être veuf avant
le mariage ? ajouta Quatre d’un ton mordant.
- Non, soupira Heero. Je ne savais pas qui tu étais
à ce moment-là. Je t’ai fait descendre du pont car je pensais sincèrement ce
que je t’ai dit : ton attitude était lâche et tu pouvais trouver une autre
solution que le suicide... C’est seulement quand tu m’as dit ton nom que j’ai
réalisé que tu étais mon… fiancé.
Quatre
nota l’hésitation qu’il avait eu avant de prononcer le dernier mot, mais ne
répliqua pas. Heero bougea légèrement, se mettant face au blond qui se sentit
obliger d’en faire de même. Ils d’observèrent un instant avant que Heero
reprenne.
- Je crois que, maintenant, on peut dire que ta
tentative me concerne. Alors tu peux enfin m’expliquer pourquoi tu as voulu
faire ça ?
- A ton avis, cracha presque Quatre, qui regretta
aussitôt son ton agressif et s’excusa. Pardon Heero, je décharge ma colère sur
toi alors que tu ne fais que subir cette situation, tout comme moi. Tu veux
savoir ? Et bien, j’ai refusé ce mariage. Je me suis révolté contre le
fait d’épouser quelqu’un que je n’avais jamais vu.
- Et maintenant que tu me connais ?
- Je n’ai pas changé d’avis, avoua Quatre. Ce n’est
pas parce que c’est toi. Ne crois pas ça, je dirai presque que je t’apprécie
déjà malgré les circonstances de notre rencontre. Mais je ne me sens pas prêt à
me marier.
-C’est le fait que je sois un homme qui te pose un
problème ?
- Non, ça n’a absolument rien à voir. Pour tout te
dire, Duo est gay et cela ne m’a jamais gêné. Malgré tout, je n’ai jamais été
vraiment attiré par les filles mais pas plus par les garçons. Que tu sois l’un
ou l’autre ne modifie en rien la façon dont j’appréhende ce mariage.
Heero
se contentait de hocher la tête, laissant Quatre s’expliquer sans rien dire.
Cette attitude énerva le blond qui demanda un peu sèchement:
- C’est tout ce que tu voulais savoir ?
- Non, répondit doucement Heero. Je voulais te dire
autre chose… Je suppose, même si tu as l’air de bien t’en sortir, que ton père
n’a pas dû apprécier ton escapade d’hier. Mais il ignore ce que tu avais
l’intention de faire, n’est-ce pas ?
A
la teinte que prirent les joues de Quatre, il sut qu’il avait vu juste. Le
jeune arabe n’avait pas dit à son père sa véritable intention dans sa fugue.
- Je ne lui dirai rien si c’est ce qui t’inquiète,
le rassura immédiatement Heero. Mais je voulais te conseiller de ne plus rien
tenter de ce genre pour le faire changer d’avis. Ca ne changera rien à la
situation. Qu’on le veuille ou non, ce mariage se fera.
- Alors tu te résignes, lâcha Quatre d’un air
dégoûté.
- Ce n’est pas de la résignation mais de la
prudence. Le mariage aura lieu avec ou sans ton accord. Dois-je te rappeler que
tu es mineur et que ton père dispose de moyens légaux pour t’obliger à
m’épouser ? De plus, il pourrait en utiliser d’autres qui le sont moins et
qu’il vaut mieux éviter.
- Que veux-tu dire ?
Heero
le regarda un instant avec dans les yeux une lueur indéfinissable, puis il
enleva sa veste et commença à déboutonner sa chemise. Quatre le regarda faire,
légèrement intimidé par ce soudain effeuillage, ne voyant pas où il voulait en
venir. Heero fit glisser sa chemise sur ses avant-bras et lui montra son dos.
Des bleus couvraient une bonne partie de sa peau, les coups à leurs origines
devaient à peine dater de quelques jours. Quatre ne put s’empêcher de lever la
main et de faire courir délicatement ses doigts sur l’épiderme meurtri.
- Comment, parvint-il juste à articuler.
Heero lui fit de nouveau face en se rhabillant
lentement.
- C’était il y a une semaine. Quand mon père est
venu me dire que j’allais me marier, j’ai eu la même réaction que toi :
j’ai refusé. Ce que tu as vu est le résultat de ma révolte face à la décision
qu’il a pris. J’ai beau être majeur depuis deux mois, il veut absolument que ce
mariage se fasse, à tout prix. Et vu qu’il obtient toujours ce qu’il désire,
tous les moyens sont bons pour y arriver. Ton père est comme ça également, ils
se ressemblent beaucoup d’ailleurs. Alors fais attention, ils ne renonceront à
aucun moyen pour nous amener devant le maire. Je sais que c’est difficile de
devoir leur obéir sans rien dire, de ravaler sa hargne et se sentir impuissant
face à eux. Mais nous devons faire preuve de patience et de subtilité pour nous
en sortir le mieux possible. Demain, après le mariage, la situation sera
différente et nous serons libérés d’eux.
- Oui, balbutia Quatre, mais nous serons mariés…
- Je préfères être marié que mort, lâcha Heero.
Penses-y.
Il remit sa veste et avança vers le salon. Il
s’arrêta en voyant que son fiancé ne le suivait pas.
- Allez, viens, on doit y retourner. Après tout,
cette soirée est donnée en notre honneur, fit-il avec une grimace dégoûtée. Il
ne faudrait pas négliger tous ces invités qui sont venus nous présenter leurs
vœux de bonheur.
Quatre
lui rendit sa grimace, souriant même quand il entendit le ton sarcastique qu’il
avait employé, avant de soupirer malgré tout et de le suivre d’un pas résigné.
Heero
avait, on ne peut plus raison, concernant le mariage et les agissements de leur
pères : ils feraient tout pour que le mariage ait lieu selon leurs désirs
et non ceux de leurs enfants. Et Heero et lui ne pouvaient que laisser passer
l’orage en attendant que le mariage les affranchissent. Ruer dans les brancards
n’arrangerait rien à leur situation et au contraire, pourrait l’aggraver. Son
’’fiancé’’ avait raison. Il devait lui faire confiance. Oui il le devait.
Mais
alors pourquoi Quatre sentait-il des frissons lui parcourir le corps pendant
qu’il avançait aux cotés de son futur époux ?
A SUIVRE
Voilà, un chapitre de plus
dans ma besace. Mais à votre avis, quelle est la cause du trouble de
Quat-chan ? Froid, colère, peur ou
autre chose ? Faite-moi partager vos impressions.
Kiki