Auteur : Magical Girl Kiki

E- mail : magical_girl_kiki@yahoo.fr

Titre : Pour le meilleur et pour le pire.

Série : Gundam Wing

Genre : yaoï, UA, OOC.

Disclamer : J’en ai vraiment assez de me répéter, puis ça me rend triste mais c’est obligatoire. Allons-y ( inspire un grand coup) Les g-boys et leur univers ( inexistant dans cette histoire) ne sont pas à moi.

 

 

 

Pour le meilleur et pour le pire.

 

 

 

 

Chapitre 1 : Qui crois-tu être pour me juger ainsi ?

 

 

            Sous ses pieds, des voitures anonymes passaient inlassablement, se frôlaient, se croisaient, se rencontraient pour mieux se séparer, lumières blanches et rouges, éclairs fugaces dans l’encre de la nuit. Un ballet de points brillants et éphémères aussitôt remplacés par d’autres si semblables et pourtant si différents de par leurs destinées.

 

            Debout sur le parapet du pont surplombant l’autoroute à la sortie de la ville, un jeune homme regardait sans vraiment les voir ces hommes et ces femmes seuls, en couple ou avec des amis, qui continuaient de vivre avec insouciance…

 

Cette insouciance qu’il possédait encore il y avait à peine une heure.

Cette insouciance qu’il aurait voulu conserver encore un peu, lui qui n’était pas encore un homme, juste un adolescent de 18 ans bientôt, plus à sa place dans le monde des enfants mais pas encore non plus à la sienne dans celui des adultes.

 

            Une bourrasque ébouriffa ses cheveux blonds, lui faisant détourner la tête et menaçant son équilibre déjà précaire. Ce mouvement le fit cependant revenir à la réalité. Ces yeux bleus se voilèrent un instant, il était comme perdu, il ne se souvenait plus exactement comment il était arrivé là…

Mais par contre il se rappelait avec précision dans quel but. Sinon, pourquoi serait-il debout sur ce morceau de béton et surtout pourquoi attendait-il?

           

            Il porta de nouveau ses pupilles turquoises sur les allées et venues quelques mètres plus bas. L’appréhension ! Voilà pourquoi il hésitait encore ! Ces lumières passagères étaient terriblement attirantes, fascinantes serait plutôt le terme le plus approprié. Oui, elles étaient fascinantes mais en même temps effrayantes. Il s’était cru prêt à le faire mais maintenant il n’en était plus sûr.

 

            Il ferma les yeux pour ne plus voir la vague incessante et tentatrice des voitures. Tant de questions tournaient à une vitesse folle dans sa tête, lui donnant le tournis :

            Sa réaction n’était-elle pas finalement disproportionnée ?

            Etait-ce douloureux ?

            Que se passait-il après ?

            Et surtout, voulait-il vraiment le faire ?

 

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- Tu vas le faire ? Ou tu comptes rester là toute la nuit ?

 

            Cette voix grave et calme le fit sursauter. Il ouvrit les yeux, cherchant d’où elle provenait mais il n’eut pas à regarder bien loin.

            Près de lui, se trouvait un jeune homme à peine plus âgé que lui, les traits légèrement bridés, adossé contre le parapet de manière indifférente, nonchalante même au vu de la situation, les mains dans les poches de son long manteau noir. Ses cheveux bruns et désordonnés cachaient ses yeux mais on devinait sans peine qu’il ne perdait aucun mouvement de ’’l’acrobate’’.

Celui-ci soupira pendant que son regard était de nouveau attiré par la circulation sous ses pieds.

 

- J’en sais rien, murmura-t-il plus pour lui-même que pour répondre à la question. Au départ, ça me semblait être la meilleure solution ou plutôt la seule que j’ai trouvée.

- Hé bien, tu n’as pas dû chercher longtemps pour en arriver à cette conclusion. Je trouve que tu préfères la facilité. Mais bon vas-y, fais-le si ça te paraît mieux ainsi. Je ne t’en empêcherai pas. Je tiens pas à avoir des ennuis à cause d’un gosse de riche gâté qui fait un caprice.

 

Le brun quitta l’appui du parapet et commença à s’éloigner sans un regard de plus en arrière.

 

            Après un instant de stupéfaction, Le blond fut piqué au vif par ces remarques : Personne n’avait osé douté ainsi de son courage face à l’adversité.

 

            Bien qu’il soit le fils unique d’un homme riche, il n’avait jamais été gâté, sauf peut-être par sa mère mais elle était morte depuis près de douze ans. Et malgré cela, son père l’avait élevé dans l’unique but de lui succéder. Et il était prêt à beaucoup de choses pour y parvenir. Non pas que son père fut violent, il ne l’avait jamais touché, mais il l’avait toujours obligé à fournir d’énormes efforts dans tous les domaines, intellectuels et physiques, pour le satisfaire, en donnant rarement des compliments et encore moins des félicitations. Face à ça, il en était arrivé très tôt à travailler uniquement pour lui, obtenant des choses mais toujours en payant de sa personne : Il n’avait rien gagné qu’il n’aie réellement voulu et mérité. Il avait toujours été poussé au-delà de ses limites et cela lui avait permis de se forger un caractère très fort. Et contrairement à ce que beaucoup pouvaient penser en le voyant - on le prenait souvent pour un petit ange sans défense - il n’avait rien de fragile voire même de faible. Certains, notamment des proches avaient essayé de profiter de sa détresse à la mort de sa mère pour le manipuler. Ils avaient appris à leur dépends que, même à cet âge, il ne se laissait pas faire et rendait coup pour coup. Et même son père subissait plus ou moins son esprit rebelle.

            C’est d’ailleurs pour cette principale raison qu’il avait soigneusement préparé l’événement à venir avant de se décider à mettre son fils au courant mais seulement deux jours avant l’échéance, dans le but non avoué mais évident de réussir enfin à le soumettre.

 

            Alors, oui… il était effectivement ’’un gosse de riche’’ mais jamais il n’avait été un enfant gâté et encore moins capricieux. Et il n’allait certainement pas laisser un parfait inconnu l’insulter de la sorte.

 

Il sauta sur l’asphalte du pont et rattrapa le brun, l’empoignant par le bras.

 

- Qui crois-tu être pour me juger ainsi ? Tu ne sais même pas pourquoi j’ai pu vouloir faire ça.

 

            Il eut à peine fini sa phrase qu’il se retrouva plaqué par deux mains fines mais musclées contre un  réverbère. La lumière tombait directement sur le visage de son ’’interlocuteur’’ et il put enfin voir ses yeux : Deux yeux d’un bleu cobalt aussi profond que l’océan, qui le fixaient sans émotion apparente, presque avec froideur. Malgré tout, on aurait pu se noyer sans réagir dans ces yeux. Mais il n’en eut pas le temps que l’autre reprenait :

 

- Tes raisons ne me regardent pas. Moi, ce qui m’exaspère, c’est que, à la moindre difficulté, tu te rends sans te battre, sans chercher à trouver une solution autre que la fuite. Tu n’en as pas l’air et pourtant tu te conduis comme un lâche.

 

            Il avait dit ça d’une voix calme. Il n’y avait pas un seul reproche dans ses paroles, une simple constatation. C’est alors que le blond comprit et il baissa la tête honteux et furieux contre lui-même de n’avoir pas vu CA.

 

- Tu as raison, souffla-t-il en secouant la tête. Moi qui n’ai jamais reculer devant les difficultés, j’ai fuis lamentablement, comme le dernier des lâches. Je ne me croyais pas capable d’agir ainsi et c’est  pourtant  ce que j’ai fait. C’est pour cela que tes remarques m’ont fait aussi mal, que je me suis senti insulté… C’est parce que c’était la vérité et que je n’arrivais pas à me l’avouer…

 

Le brun le relâcha et le regarda, une infime lueur d’indulgence dans les yeux.

 

- Oui, approuva-t-il. Parfois la vérité est dure à regarder en face, surtout quand c’est quelqu’un d’autre qui nous oblige à le faire. Mais mon but n’était pas de t’insulter. Tout ce que je voulais, c’est que tu descendes de là sans dommage et que tu ne veuilles plus sauter. J’ai réussi, car non seulement tu es sur la terre ferme mais en plus tu parles déjà de ta tentative au passé.

 

            Le blond sourit légèrement à ces mots. C’était vrai qu’il ne pensait vraiment plus à mettre fin à ses jours comme il en avait eu l’intention. Le brun posa une main sur son épaule et le poussa doucement vers la ville.

 

- Allez, viens. Je te raccompagne chez toi.

- Quoi ? mais tu sais où j’habite, demanda-t-il stupéfait.

- Non, mais toi tu dois le savoir, hein ? répondit-il en rigolant.

 

            Il se joignit à son hilarité et ils se mirent lentement en route. Néanmoins, ils firent toute la route en silence et arrivèrent bientôt dans un des quartiers les plus huppés de la ville. Le blond finit par s’arrêter devant une immense maison d’inspiration victorienne. Il soupira en revoyant cette maison qu’il avait fui quelques heures plus tôt. Oui fui… Il ne niait plus la chose. Il n’avait pas envie d’y retourner mais il ne chercherait plus à se dérober désormais. Son mystérieux sauveur lui avait rappeler qu’il fallait toujours se battre quoi qu’il arrive et c’est ce qu’il allait faire.

            Il regarda le brun qui attendait à ses cotés qu’il se décide à rentrer, ses pupilles cobalt fixées sans gêne sur lui. Il retint à grand peine un frisson. Face à ce garçon froid et pourtant si sûr de lui, il ne savait plus quoi penser ou faire. Il le déstabilisait complètement mais ne l’aurait avoué pour rien au monde. Il se ressaisit cependant avant de parler :

 

- Bon, je crois que je suis arrivé…

- Dans ce cas je vais te laisser. Salut, fit-il en se détournant pour partir.

- Hé attends. Dis-moi au moins ton nom, demanda-t-il en le rattrapant et en lui tendant la main. Moi, je m’appelle Quatre Raberba Winner.

 

            Le brun eut un instant d’hésitation mais la lueur de stupeur dans ses yeux cobalt fut si brève que Quatre crut l’avoir imaginée. Une main chaude et douce serra la sienne.

 

- Je m’appelle…

 

 

 

 

A SUIVRE.

 

 

Et oui, ça s’arrête comme ça. Mais bon, vous avez bien reconnu le fameux jeune homme aux yeux cobalt. Non ? Alors il faudra lire la suite pour savoir de qui il s’agit.

 

Kiki