Auteur: Lwella. C'est moi!

Base: Gundam Wing

Genre:On pourrait appeler ça "Amour,soupçons et bêtises"

Couples:Quatre et Trowa bien entendu (plus que jamais), Heero et Duo ( au grand soulagement de ce dernier) et Wufei et Noin (ben quoi ?)

Disclaimer:Alors désolés de vous décevoir mais les beaux spécimens cités sont à moi... Si, si, je vous assure… dans mes rêves!

 

 

 

L’AMOUR ?
UNE HISTOIRE DE CONFIANCE…

 

 

Chapitre 7

 

Durant les quelques jours qui suivirent, un certain rythme s’instaura dans la vie des cinq jeunes hommes. Le matin, chacun partaient à son travail sauf Trowa qui allait directement au nouvel appartement, puis au fil de la journée il était rejoint par les quatre autres. En effet, il était hors de question pour Quatre de laisser faire tout le reste du boulot à son chéri et il avait donc décidé d’y mettre son grain de sel. Duo lui, voulait à tout prix aider. Quant à Heero et Wufei, ils n’avaient pas demandé son avis au français et s’étaient incrustés naturellement.

C’est ainsi qu’il était courant de voir nos cinq anciens pilotes de Gundam, épuisés à la fin de la journée. Mais grâce à tous leurs efforts, le plus gros des travaux était terminé deux jours plus tard, jour où devait arriver Sally et Noin d’Australie.

 

Dans le hall bondé de l’aéroport, un chinois nerveux faisait les cent pas devant un banc où était assis un américain souriant.

-         Mais qu’est ce qu’il fait cet avion ? Qu’est ce qu’il fait ? Ca va faire une 1h30 qu’on attend !

-         Si tu n’avais pas voulu partir si tôt de peur de louper l’arrivée du vol, tu ne serais pas en train de te ronger les sangs, Wuffy !

-         Wufei ! corrigea le chinois. Et si t’es pas content, tu n’étais pas obligé de m’accompagner.

-         Et louper tes retrouvailles avec Noin ?! s’horrifia Duo. Jamais de la vie ! Et puis, j’aime beaucoup Sally.

Un message des hauts-parleurs interrompit leur conversation :

-         Mesdames, Messieurs, le vol en provenance de Sydney va atterrir sur la voie n°5. Veuillez dégager la piste SVP !

-         Ce sont elles ! Ce sont elles ! s’écria Wufei, fou de joie. C’est le vol de Sally et Noin.

Duo fixa son ami, sidéré. C’était plus qu’exceptionnel de voir Wufei se dévoiler ainsi et le natté avait du mal à croire que cette personne devant lui, était son irascible chinois.

-« Alàlà, les ravages de l’amour… », songea t-il en ayant une pensée pour Heero, resté dans l’appart de Trowa et Quatre.

 

A la sortie du vol Air500, tous les passagers se précipitèrent pour récupérer leurs bagages. Ce fut une véritable cohue devant le tapis roulant mais bientôt deux jeunes femmes émergèrent de la foule.

-         Ouf ! souffla Sally. J’ai bien cru qu’on ne s’en sortirait jamais !

-         Oui, mais nous voilà de retour sur terre ; sourit Noin. Ca fait du bien de rentrer.

-         Bon, il faut trouver la sortie et les garçons maintenant…

Mais les deux amies n’eurent pas à chercher bien longtemps. Une voie joyeuse les interpella :

-         SALLY ! NOIN ! ON EST LA !

D’un même mouvement, elles se retournèrent pour découvrir Duo, souriant qui leur faisait de grands signes de la main. A côté de lui se tenait Wufei, droit comme un « i », le visage décomposé.

En voyant son « petit dragon », Noin ne put retenir ses larmes. Il lui avait tellement manqué… Elle lâcha sacs et valises aux pieds de Sally et se précipita vers Wufei.

Quand il l’avait vu émerger de la foule, il lui sembla qu’il avait cessé de respirer. Elle était si jolie dans son ensemble blanc, sa peau légèrement halée faisant ressortir ses magnifiques yeux bleus brillants de larmes…

Il ne vit rien d’autre avant qu’il ne reçoive sa belle dans ses bras. Et là, tout lui revint… l’odeur de sa peau, ses cheveux courts qui ne cessaient de chatouiller son menton, son sourire, sa présence…

-         Wufei… sanglota Noin, contre son cou.

Le jeune homme ne pur rien faire d’autre que de la serrer encore plus fort contre lui.

Duo, après avoir embrassé chaleureusement son médecin préféré, lui demanda ironiquement en regardant le couple toujours enlacé :

-         C’était si terrible que ça le pays des kangourous ?

-         Non Duo, c’était parfait ; lui répondit Noin.

Elle s’éloigna de son petit ami pour aller embrasser le natté tandis que Wufei saluait Sally.

-         Mais où est le reste de l’équipe ? s’étonna Sally, son statut de médecin reprenant le dessus. Ils sont malades ?

-         Non, au contraire, ils vont très bien : la rassura Duo avec un sourire entendu à Wufei. Je dirais même qu’ils vont très très bien…

Les deux jeunes femmes se regardèrent intriguées alors que les deux hommes s’emparaient de leurs bagages et se dirigeaient déjà vers le parking de l’aéroport.

Sally et Noin se pressèrent derrière eux et ne tardèrent pas à arriver devant une Opel Astra bleue métallisée.

-         Mais c’est la voiture de Heero !!! s’exclama Sally.

-         Depuis quand le Soldat Parfait vous prête t-il sa voiture ? s’étonna Noin.

Wufei et Duo avaient terminé de charger le coffre de la voiture et ce dernier s’était installé à la place du conducteur, clé en main, tandis que Wufei ouvrait les portes arrières pour les filles.

-         Depuis qu’il a croisé Cupidon… leur murmura –il mystérieusement.

-         Heero ?! AMOUREUX ?! Mais de qui ?! s’exclamèrent d’une même voix Sally et Noin.

-         A votre avis ? sourit Wufei.

Et en disant cela, il leur indiqua d’un coup d’œil, Duo qui leur souriait dans le rétroviseur intérieur.

 

Les deux filles durent bien faire tout le trajet la bouche grande ouverte et ne cessèrent de fixer Duo ; elles ne se remettaient toujours pas de leur surprise. Mais tout à coup, Sally réalisa qu’ils n’empruntaient pas la route habituelle.

-         Hey, on va où là ?

-         Vous verrez bien ; répondit Wufei que Noin trouvait décidément bien énigmatique, aujourd’hui.

Dix minutes plus tard, l’Opel Astra stoppait devant l’immeuble de Trowa et Quatre.

-         Allez ! Tout le monde descend ! s’exclama Duo en s’extirpant de la voiture. J’en connais qui vont être contents de vous voir !

-         Les garçons sont ici ? s’étonna Noin.

-         Heero, je ne sais pas mais vous trouverez forcément Quatre et Trowa ; répondit Wufei.

-         Et pourquoi cela ? interrogea sa petite amie alors que tous les quatre, arrivaient devant l’interphone.

-         Parce que nous vous présentons le nouveau lieu de résidence de Mrs Barton et Raberba Winner.

Duo ne laissa le temps aux filles de réagir ; il appuya sur le bouton de l’interphone.

-         Oui ? grésilla une voix à l’autre bout.

-         Nos kangourous sont arrivés ! annonça Duo.

Un léger rire se fit entendre, puis le bruit caractéristique de la porte d’entrée retentit. Wufei prit la main de Noin entre la sienne tandis que Duo entraînait Sally à travers le couloir. Ils stoppèrent devant une porte peinte en blanc entrouverte où semblait régner une certaine agitation. Ils n’avaient pas encore mis un pied à l’intérieur que Quatre, vêtu d’une jean troué et d’un T-shirt gris trop grand pour lui (il l’a piqué à son chéri ;-), se précipitaient vers eux.

-         Sally ! Noin ! Quel plaisir de vous revoir ! dit-il en serrant les filles contre lui. Alors, ce voyage ? Vous avez dû voir des choses surprenantes !

-         Pas aussi surprenante que d’apprendre que toi et Trowa aménageaient ensemble… le taquina Noin alors que le français se dirigeait vers eux pour saluer les nouvelles arrivantes.

Les deux jeunes hommes expliquaient à Sally et Noin comment ils en étaient venus à investir cet appartement, sous l’œil attentif de Wufei, lorsque Duo intervint :

-         Hey ! Where is my love ?

-         Ici... lui souffla une voix à son oreille.

Un immense sourire vint éclairer le visage de Duo alors que le propriétaire de la voix allait saluer Sally et Noin. Puis Heero retourna vers le châtain et lui enlaça la taille.

-         Tu sais quoi Hee-chan ? Je n’ai même pas abîmé ta jolie voiture ! lui annonça fièrement Duo.

-         Ouais… Il a seulement failli renverser un piéton ; ironisa Wufei.

Mais l’américain lui jeta un regard noir qui dissuada l’asiatique de continuer ; avant de se retourner vers son principal centre d’intérêt.

-         Tu me la reprêtera, hein ? s’enquit Duo.

-         On verra… Mais en attendant, tu me rends les clefs ; dit Heero en tendant sa main.

-         Okay ! Mais à une condition…

Le Soldat Parfait fronça les sourcils, s’attendant au pire venant de la part de son petit diable.

-         … Tu me fais un bisou !

A ces mots, Noin tilta :

-         Heero ne va tout de même pas se laisser aller à ce chantage ?! murmura t-elle à Wufei.

-         Tu rigoles ?! Il va le faire et avec plaisir…

Et devant les yeux ahuris de Noin, Heero caressa tendrement la joue de Duo avant de l’embrasser et de s’emparer de ses clefs.

-         Notre Soldat Parfait a bien changé… fit remarquer Sally.

 

Après cela, Quatre et Trowa se firent un plaisir de faire visiter leur appartement aux deux filles qui déclarèrent qui c’était un « véritable petit nid d’amour » ce qui ne laissa pas quelques rougeurs sur les joues des deux concernés.

La visite une fois terminée, Wufei proposa de raccompagner les filles chez elles afin qu’elles déposent leurs bagages et qu’elles se remettent du décalage horaire. Mais avant de partir, elles durent promettre à Duo de venir manger chez eux, ce soir pour leur montrer les photos de l’Australie. Alors qu’ils allaient partir, Quatre les rattrapa sur le seuil de la porte :

-         Attendez-moi ! Je viens avec vous.

-         Kat-chan, tu t’en vas ?!

-         Oui j’ai une réunion dans deux heures et j’aimerai d’abord passer à la maison pour me changer. Mais ne t’inquiètes pas Duo, pour rien au monde, je ne louperai les photos… A tout à l’heure…

Et le jeune PDG referma la porte derrière lui.

-        

-         Trowa ! Une fois que vous aurez aménagés, t’as intérêt à le surveiller ; je ne veux pas qu’il se tue au boulot !

Duo n’eut pour toute réponse qu’un sourire rassurant du français.

 

A 19h00 pile, la sonnette de la porte d’entrée et Duo se précipita pour allez accueillir Noin et Sally, toutes pimpantes et armées de leur appareils photos.

Trowa, aidé de Wufei servit un léger apéritif et tous allaient trinquer au retour d’Australie, lorsque le téléphone sonna. Ce fut Wufei qui alla décrocher :

-         Allô ?

-        

-         Quoi ?!

-        

-         Et comment j’explique ça aux autres ?

-         ….

-         Mouais… Ok…

-        

-         Et ne te fatigues pas trop !

-         ….

-         Oui, à tout à l’heure !

Quand le jeune homme raccrocha, Trowa leva son regard émeraude vers lui et ne prononça qu’un seul mot :

-         Quatre ?

-         Oui… Il ne dînera pas avec nous. Sa réunion se prolonge et ils finiront sûrement la soirée au resto pour la signature d’un nouveau contrat.

-         Roooh ; se mit à bouder Duo. Il m’avait promis d’être là.

-         Il t’a promis d’être là pour les photos, il n’avait rien précisé pour le dîner ; lui fit remarquer Heero. Mais tu peux être sûr que Quatre fera tout pour être là à temps.

Ces quelques mots firent renaître un sourire sur le visage de l’américain.

-         Et si on se mettait à table ? proposa t-il joyeusement. Ca fera peut-être venir Katoru !

Le dîner se passa agréablement. Sally et Noin ne cessèrent de raconter toute sortes d’anecdotes sur ce qui leur était arrivé en Australie. De nombreux compliments furent adressés à Trowa pour son poulet et son riz au curry. Quant à la tarte aux fruits, elle ne fit pas long feu.

Quand la table fut débarrassée, tout le monde s’installa au salon devant le portable de Heero. Alors que l’heureux propriétaire du laptop transférait les images des appareils numériques, Wufei s’installa sur le rebord du canapé, Noin blottit contre lui, Sally à côté d’elle. Duo attendait patiemment que son petit ami eut terminé toutes ses manipulations et quand cela fut fait et que Heero vint s’asseoir sur le canapé, entre Sally et Trowa, le natté se glissa à ses pieds et s’adossa aux jambes parfaites. 

Les filles n’avaient pas encore commencé à commenter la première photo du diaporama que le porte d’entrée claqua. Toutes les têtes se retournèrent d’un même mouvement vers Quatre, vêtu d’un costume clair.

-         Quat-chan ! s’écria Duo. Viens vite voir les jolies photos !

-         J’arrive ; sourit Quatre. Laisses moi me débarrasser de mon manteau.

Seul Trowa avait remarqué les quelques traits de fatigue sur le visage du jeune chef d’entreprise. Quelques secondes plus tard, ce dernier venait se caler dans ses bras. Le jeune homme à la mèche l’accueillit d’un baiser sur la tempe.

-         Ca va ? murmura t-il.

-         Oui… lui répondit Quatre en esquissant un sourire.

-         Tu mens très mal mon cœur ; lui fit remarquer tendrement Trowa avant de reporter son attention sur les photos.

Ces dernières valaient tous simplement le détour ! Duo sauta de joie quand il vit les kangourous et Heero dû repasser ces photos plusieurs fois, pour lui faire plaisir.

Ils en étaient à la moitié du voyage lorsque Trowa sentit l’attention de son ange diminuer. Il se leva et attira Quatre à lui.

-         Ben vous allez où ? s’enquit Duo.

-         Je crois bien qu’un jeune chef d’entreprise a un peu trop surestimé ses forces et qu’une bonne nuit de sommeil lui fera le plus grand bien ; déclara Trowa.

-         Trowa ! protesta ledit chef d’entreprise.

-         Il a raison Quatre ; l’interrompit Sally. Tu es tout pâle et tient à peine debout. Vas te coucher, ordre de ton médecin !

Cinq autres têtes approuvèrent vigoureusement cette décision. Quatre s’avoua vaincu et souhaita une bonne nuit à ses amis avant de gravir les escaliers, accompagné de Trowa.

 

Une fois parvenus à l’étage, Trowa laissa Quatre sur le seuil de sa chambre en lui soufflant :

-         Je reviens…

Le jeune arabe se dirigea automatiquement vers son lit où il se laissa tomber lourdement. Il défit lentement sa cravate avant de passer sa main sur sa nuque tendue ; la journée avait été rude…

Un léger bruit lui fit relever la tête et il sursauta quand il vit que Trowa se tenait juste devant lui. Il devait vraiment être très fatigué pour ne pas avoir entendu entrer son amant. Ce dernier lui prit la main et le força à se lever.

-         Trowa… soupira t-il. Je suis vraiment crevé, je voudrais me coucher…

-         Chuttt ! lui intima le brun déposant son index sur ses lèvres boudeuses. Viens avec moi…

Quatre vit à regret son lit s’éloigner tandis qu’il sortait de sa chambre, traversait le couloir et s’arrêtait devant la porte de la salle de bain où Trowa l’entraîna.

Et là, Quatre écarquilla ses grands yeux bleus sous le coup de la surprise. La salle d’eau était seulement éclairée par quelques bougies disséminées dans la pièce. Sur la tablette de l’évier, un bâton d’encens se consumait lentement. Le délicat odorat de Quatre reconnut sans peine la douce fragrance de la menthe ; sa préférée. Quant à la baignoire, elle était remplie de bain moussant… Le rêve !

Le jeune homme se tourna, radieux, vers Trowa.

-         Tu es un ange… lui dit-il avant de l’embrasser.

Le garçon aux yeux émeraudes était soulagé. Quatre allait enfin pouvoir se détendre ; il en avait bien besoin. Mais il fut interrompu dans sa réflexion par deux mains habiles en train de déboutonner son propre jean. Il se recula, légèrement étonné.

-         Je te préviens ; lui dit Quatre, décidé. Il est hors de question que je prenne ce bain tout seul !

Et sur ce, il se déshabilla en quatrième vitesse avant de se glisser dans l’eau moussante avec un soupir de bonheur.

-         Je t’attends ! fit-il remarquer à Trowa.

Le jeune homme sourit avant d’ôter à son tour ses vêtements, pour rejoindre la baignoire et s’asseoir face à son compagnon. Il tâtonna un moment sous l’eau avant de saisir le pied droit de Quatre qui sursauta mais se détendit bien vite sous les douces caresses que prodiguait Trowa à son pied. Mais il ne put s’empêcher de pouffer de rire lorsque ces grandes mains dévièrent sur la fragile plante de pieds.

-         Trowa ! Ca chatouille ! protesta faiblement le beau blond.

Au bout de quelques instants, Trowa arrêta ses douces tortures pour s’emparer d’une bouteille de shampooing.

-         Viens là ; dit-il en indiquant la place entre ses jambes.

Quatre obéit docilement et se mit dos au jeune homme et durant tout le temps que ce dernier lui lava les cheveux, d’une manière tout à fait divine, il ferma les yeux, savourant ce doux moment de tranquillité. Malheureusement, un fort jet d’eau lui remit les idées en place !

-         Hey ! protesta t-il alors que des rivières de mousse dévalaient ses épaules et ses bras avant de plonger dans l’eau du bain.

-         Fermes les yeux et la bouche si tu ne veux pas que ça pique ; indiqua Trowa comme si il parlait à un enfant de cinq ans.

Quand la phase de rinçage fut terminée, Trowa ébouriffa légèrement ces cheveux blonds afin de leur redonner un peu de volume.

-         Tu aurais dû être coiffeur ; lui fit remarquer Quatre.

-         Et que crois tu que je fasses avec les quelques pensionnaires de la clinique.

Quatre ria avant de sentir deux bras l’enlacer et le ramener contre un torse très bien bâti. Deux lèvres vinrent se déposer au creux de son cou, firent le tour de son épaule, remontèrent sur sa nuque pour finir leur voyage sur sa joue.

Le jeune arabe se déplaça légèrement afin de pouvoir distinguer le fin visage de Trowa et de lui caresser doucement la joue. Les lumières des bougies se reflétaient dans ces yeux émeraudes qu’il chérissait tant. Existait-il ailleurs dans le monde, quelque chose de plus beau que ces yeux verts ? Quatre était persuadé que non. Et dire que ces deux merveilles ne regardait que lui à cet instant…

Trowa observait avec attention le reflet des bougies qui accentuaient le nez, les pommettes, le coin des lèvres du visage à quelques centimètres de lui. Il se pencha légèrement et frotta son nez contre celui de Quatre qui éclata de rire.

-         Il ne fait pas si froid pour faire comme les Esquimaux ! fit-il remarquer.

-         L’eau commence à refroidir…

Et le grand brun sortit de la baignoire et attrapa vivement une grande serviette blanche dont il se ceignit la taille avant de tendre son peignoir à Quatre, qui sortit à regret de son bain moussant.

Alors que Trowa vidait et nettoyait la baignoire, Quatre se donna un coup de sèche-cheveux pour discipliner ses mèches blondes. Alors qu’il éteignait les bougies d’un léger souffle, Trowa dit doucement :

-         La magie est finie…

-         Non… Toute ma vie est magique depuis que je suis avec toi ; corrigea Quatre avant de l’embrasser. Merci pour ce magnifique moment…

Alors que le français allait ranger les bougies, Quatre regagna sa chambre.

Quand son compagnon le rejoignit, il le trouva sous les draps, profondément endormi, un doux sourire aux lèvres.

Trowa pouvait être fier de lui ; Quatre ferait de beaux rêves cette nuit.

 

Le lendemain matin, Duo qui ne travaillait pas fut le premier à se lever… Du moins le premier à se lever après Heero et Wufei, qui avaient regagné leur boulot respectif, tôt le matin. Quand il arriva dans la cuisine, il était tout de même 9h50. Le jeune homme fut étonné de constater que Trowa et Quatre n’étaient pas encore levés. Quant à Noin, qui avait dormi ici, il ne s’attendait pas à la voir émerger au moins avant midi.

Ce fut avec entrain qu’il attaqua la préparation du petit-déjeuner. La journée s’annonçait encore très sportive car Quatre avait décidé de commencer à faire… les cartons !

Duo avait à peine sorti les tasses du placard que Trowa faisait son apparition, déjà habillé pour la journée qui s’annonçait.

-         Hello Trowa !

-         Bonjour Duo. Bien dormi?

-         Yes, j’ai rêvé de kangourous !

Le français ne put s’empêcher de sourire en pensant à Heero qui n’avait pas dû beaucoup dormir à cause du rêve de son petit ami.

-         Tu fais quoi aujourd’hui ? interrogea Duo, la bouche pleine de tartine à la confiture de fraise.

-         Ce matin, je pense allez à l’appart pour les derniers petits détails et faire un tour à la clinique. De toute façon, je serai de retour en début d’après-midi pour aidez Quatre à faire les cartons.

Les deux amis déjeunèrent tranquillement avant que Trowa ne prenne sa veste et ne file à l’appartement.

Il était 11h, quand Quatre et Noin descendirent les escaliers. La jeune femme, encore en chemise de nuit, ne semblait pas s’être complètement remis du décalage horaire. Quant à Quatre, il semblait très forme et voulait attaquer les cartons le plus tôt possible. Duo ne put que suivre l’entrain de son meilleur et tous les deux se dirigèrent vers la chambre de l’arabe, laissant Noin devant la télé.

Quatre décida de commencer par son placard et un certain rythme s’instaura : Quatre triait et pliait ses vêtements, Duo les rangeait dans le carton en annotant ce dernier.

Ils avancèrent rapidement et lorsque Trowa rentra, toute la chambre de Quatre se retrouvait dans des cartons mis à part son lit, une armoire et l’ordinateur.

Noin avait préparé un simple plat de pâtes pour les travailleurs qui n’en firent qu’une bouchée. Après le repas, les quatre jeunes gens se répartirent les tâches : Noin et Trowa s’occuperait de la chambre de ce dernier, tandis que Quatre et Duo ferait le reste de la maison, prenant ce qui appartenait au couple.

Duo était tout simplement surexcité par cet aménagement et avait beaucoup de mal à tenir en place. Quatre le regardait faire en souriant. Tout cela se passait dans la bonne humeur jusqu’au moment où il fallut sortir les albums photos. En voyant les premières photos de lui et de ses véritables amis ou de l’aménagement dans la maison de Quatre, Duo sentit son cœur se serrer. Plus jamais, il n’y aurait les cinq pilotes de Gundam, plus jamais ils ne vivraient ensemble sous le même toit… Aujourd’hui, leurs routes se séparaient, non pas complètement, mais Trowa et Quatre allaient aménager ensemble, Wufei commençait à avoir sa petite vie avec Noin et lui ne comptait pas vivre loin son Soldat Parfait.

L’empathe ressentit brutalement cette vague de nostalgie. Il s’approche doucement de son ami.

-         Duo ?

-         Mmmh ?

-         Qu’est ce qui ne va pas ?

-         Mais rien, rien du tout ! Tout va bien Kat ! tenta de le rassurer Duo. C’est juste que…

-         Que quoi ?

-         Ca me fait bizarre de voir que l’on s’éloigne petit à petit, de vivre chacun nos vies…

-         Duo, qu’importe que l’on soit à des kilomètres de distance ; l’essentiel est que la force de notre amitié reste. L’amour peut-être éphémère, l’amitié, elle, est éternelle… du moins dans notre cas.

-         Juré ? demanda Duo en levant son regard vers son ami.

-         Juré ! lui répondit Quatre en souriant.

Et sur-ce, le natté fondit dans les bras du blond. C’est ainsi que Heero les retrouva quand il rentra de son boulot. Un léger toussotement, reconnaissable entre mille, fit sursauter Duo.

-         Hee-chan ! C’est pas ce que tu crois ! Quatre et moi, on…

-         Vous vous rappeliez seulement quelques souvenirs devant de vieux albums photos…

-         Euh… Et ben, oui c’est ça…

Heero sourit et prit Duo dans ses bras, tandis que Quatre s’éclipsait.

-         Je sais que c’est dur pour toi de voir deux des personnes qui comptent le plus pour toi, s’éloigner. Il faut que tu comprennes que ce n’est pas pour autant qu’ils t’abandonneront mais ils seront toujours là pour toi…

Les paroles de Heero furent suivies d’un silence.

-         Et toi aussi ?

-         Hein ?

-         Toi aussi, tu seras toujours là pour moi Hee-chan ?

-         Oui, tenshi… Toujours…

Duo soupira de soulagement avant de se blottir un peu plus près de son amour.

 

-         Et bien, ça bosse pas beaucoup ici ; fit remarquer Wufei.

-         Oh Wuffy ! Tu es venu nous aider !

-         Maxwell ! Ne m’appelle pas comme ça !

-         Moi, j’aime bien pourtant !

-         Noin, tu ne vas pas t’y mettre toi aussi !

-         Et si au lieu de se disputez, on finissait ces cartons.

-         T’as raison Tro ! En avant !

 

-         Duo, passes moi le scotch STP.

-         Minute ! J’essaie de m’en défaire.

-         Trowa ? Tu le gardes ce vieux pull ?

-         Quelqu’un peut-il venir m’aider à déplacer l’ordinateur ?

 

Et c’est dans cette ambiance, que l’épisode des cartons se clôtura. Quatre et Trowa étaient fin prêts à aménager dans leur futur appartement.

 

 

 

A suivre