Titre : Gros Titres
Auteur : Dùlin (gundamw_dulin@yahoo.fr)
Couple : D+4, mention de 1x4x1 et DxR
Fandom : Gundam Wing
Rating : PG
Thème : #2 – nouvelle ; lettre (news ; letter)
Warnings : : Post-EW (vers AC 202), Yuri et Yaoi,
fluff … je crois … comme d’habitude avec Dorothy et Quatre …
Disclaimer : Ces délicieux garçons appartiennent à
Sunrise et Bandai. Qui ne sont malheureusement pas moi.
Spéciale dédicace pour ma Cozz à mouah !
****
Le vidéophone sur le bureau de Quatre se mit à
sonner bien que Quatre ait exigé de ne pas être dérangé. Le jeune businessman
jeta un regard désapprobateur à l’appareil, puis soupira et laissa quasiment
tomber sur son bureau le rapport qu’il tentait de lire. Si le téléphone
sonnait, cela voulait dire que la personne qui l’appelait avait son numéro
personnel, et peu de gens avaient ce numéro.
Il décida de prendre l’appel. N’importe quelle
distraction serait la bienvenue. Il est assez difficile de se concentrer sur
quoi que ce soit lorsqu’on sait que ce soir encore un lit vide vous attend à la
maison.
«Allô ?»
«Quatre chéri,
c’est un plaisir de voir que tu sais encore te servir de cette chose qui sonne
sur ton bureau !»
«Bonjour à toi aussi, Dorothy.», dit Quatre avec un
sourire. «Ca faisait longtemps.»
«Tu sais,
cette chose qui sonne marche dans les deux sens. Tu peux faire sonner la mienne
avec la tienne, de temps à autre.»
Quatre ne put s’empêcher de rire. Une amitié très
complice s’était épanouie entre lui et Dorothy, et il en avait été le premier
surpris. Quand il s’était remis de sa période ‘elle m’a embroché avec une
épée’, il avait découvert une jeune fille intelligente dont les mots étaient
aussi acérés que la lame. Etre l’assistante de Réléna répondait à son besoin
d’action dans les hautes sphères de la politiques et satisfaisait ses
ambitions, pour l’instant du moins. Et Quatre et elle adoraient se défier dans
des débats enflammés sur toutes sortes de sujets.
«Si tu t’attends à ce que je te demande pardon parce
que je ne te téléphone pas tous les jours … »
«Pas même dans
mes rêves les plus fous, mon chou. Je me demandais seulement si tu avais vu les
gros titres de ce matin ?»
Quatre fronça les sourcils.
«Tu m’appelles pour me demander si j’ai lu le
journal ce matin ?»
«Mais oui.»
répondit Dorothy, l’air un peu trop innocent.
Quatre connaissait bien l’air un peu trop innocent.
Il l’avait utilisé tellement souvent qu’il l’aurait reconnu sur n’importe qui.
«Eh bien, oui, j’ai lu le journal.»
«Je ne parle
pas du ‘L4 Financial Times’, Quatre chéri. Et si c’est la seule chose que tu
lis le matin, ça ne m’étonne que Heero …»
«Dorothy.», interrompit Quatre d’une voix ferme.
«Qu’est-ce que tu veux ?»
Elle lui fit un sourire enjôleur.
«Ouvre donc le
dernier numéro de ‘Famous’, trésor.»
Quatre cligna des paupières.
«Je ne lis pas ‘Famous’,
Dorothy.»
Il dut l’admettre, elle réussit à feindre une
surprise sincère de manière très convaincante.
«Et pourquoi
ça ?» demanda-t-elle, faussement indignée.
«Parce que je ne vois pas l’intérêt de lire les
commérages de la semaine sur des gens que je connais, surtout quand je sais que
tout est faux.» expliqua patiemment Quatre.
«C’est une
raison tellement mesquine pour ne pas lire les commérages de la semaine, Quatre.»,
dit Dorothy en riant. «Allez, ouvre-le.»
«Je t’ai déjà dit que je ne lisais pas ce torchon,
Dorothy.», insista Quatre, un peu irrité. «Et de toute façon, où est-ce que tu
veux que je le trouve ?»
«Il est sur
ton bureau, mon cœur. Et s’il n’y était pas, il me semble que tu sais où les
gens normaux achètent le journal, non ?»
«Comment ça, il est sur mon bureau ?» demanda
Quatre, incrédule, en fixant l’écran du vidéophone.
Il farfouilla dans les papiers éparpillés devant lui
jusqu’à trouver un gros magazine en papier glacé encore dans son emballage.
Avec son nom et son adresse dessus.
«Dorothy, qu’est-ce que tu as fait ?» demanda
Quatre d’une voix menaçante.
«Je t’ai
abonné. Ouvre-le, maintenant.»
«Et pourquoi devrais-je faire ça ?» protesta
Quatre, l’air résolument mécontent.
«Parce que tu
ne le fais pas, je vais te casser les pieds. En plus, j’ai payé deux ans
d’avance pour ça, et un supplément pour qu’on te livre ce numéro sans faute dès
qu’il serait imprimé. Tu ne penses pas que ça mérite des remerciements ?»
«Je ne vois absolument pas le rapport entre toi qui
m’abonnes à ‘Famous’ et moi qui te
remercie, Dorothy.»
«C’est parce
que tu ne l’as pas encore ouvert.» lui répondit-elle du tac au tac en lui
lançant un regard significatif.
Avec un soupir, Quatre céda et déchira l’emballage
en plastique qui enveloppait le magazine. Si Dorothy voulait qu’il voit quelque
chose, il savait qu’elle ne le laisserait pas en paix jusqu’à ce qu’il l’ait
vu. Quand quelque chose de ce genre se produisait, il comprenait pourquoi ses
amis se méfiaient de lui lorsqu’il leur demandait quelque chose avec son plus
gentil sourire et de grands yeux brillants. Parfois, il se demandait si Dorothy
n’était pas une punition du Ciel pour toutes les fois où il avait utilisé son
apparente innocence pour arriver à ses fins.
Ou alors, pensa-t-il, la couverture du ‘Famous’ de cette semaine était une
punition du Ciel pour une chose abominable qu’il avait faite et dont il n’avait
aucun souvenir.
Il y avait une photographie de Heero et Réléna à la
une. Ils étaient assis dans un restaurant et se regardaient les yeux dans les
yeux. Réléna avait la main posée sur celle de Heero, et il y avait un gros plan
sur l’alliance en or à l’annulaire du jeune homme. Le gros titre ‘L’Amour parfait ?’ s’étalait en
travers de la couverture en grandes lettres roses. Ajoutez à cela le petit
commentaire en dessous du gros plan, ‘Yuy-Peacecraft,
le mariage secret’, et vous aviez la raison pour laquelle Quatre ne se
donnait jamais la peine de lire ce genre de choses.
«C’est de pire en pire.», dit-il d’une voix monotone
quand il releva la tête. «Et un peu fatigant, aussi.»
«N’est-ce
pas ? Je trouve ça très amusant.»
«Ca ne m’étonne pas de toi. Mais honnêtement, Heero
va être en rogne quand il va découvrir ça.»
«‘En rogne’.
Ca, c’est ce qu’on appelle un
euphémisme, Quatre chéri.»
«Et bien tu as la chance de ne pas être la personne
qui va devoir supporter ça. Explique-moi pourquoi il faut qu’il se porte
volontaire pour le service de sécurité à chaque fois qu’il apprend qu’elle part
en déplacement à plus de dix kilomètres du Palais Royal de Sank ?»
«Tu n’as qu’à
lire l’article, mon chou, tout y est. Leur idylle cachée, comment ils ont dû
dissimuler leur amour interdit aux regards indiscrets… Sérieusement, Quatre, si
Heero se tape ma copine, je vais être en rogne. Et ça, c’est un euphémisme.»
«Si ta copine se tape mon mari, je vais être bien
plus qu’en rogne, Dorothy.»
Ils se sourirent jusqu’aux oreilles.
«Je pense
qu’il est grand temps que je fasse de ma petite amie une femme honnête, tu ne
crois pas, Quatre ?»
«Absolument.», approuva Quatre. «Et comme ça les
journaux pourront s’en donner à cœur joie sur nos rendez-vous à quatre.»
«On va
beaucoup s’amuser ! Tu seras mon témoin, pas vrai ?»
Quatre la dévisagea, bouche bée.
«Dorothy, est-ce que tu est bien sûre que tu veux
que je sois ton témoin ?»
«J’insiste.»
Elle souriait, un sourire calme qu’on ne voyait que
rarement sur son visage quand Réléna n’était pas dans les parages.
«Si tu insistes … C’est un honneur, Dorothy, et
j’accepte.»
«Merci, ça va
rendre les choses plus faciles, puisque Réléna a déjà demandé à Heero d’être le
sien.»
«Quoi ?»
«Qu’est-ce tu
croyais qu’il faisaient dans ce restaurant, mon chou ? Bon, il faut que j’y
aille. Embrasse Heero de ma part, d’accord ?»
«Et toi Réléna.» répondit Quatre, et il raccrocha,
un peu abasourdi.
Il secoua la tête, et son regard tomba sur la
couverture criarde du magazine. L’image était floue, mais malgré cela il traça
le contour du visage de Heero avec son doigt avant de rouler le magazine et de
l’envoyer rejoindre l’emballage dans la poubelle. Puis il décrocha à nouveau
son téléphone.
« Bonjour, je voudrais parler à l’agent Yuy,
s’il vous plaît … Oui, c’est important … Merci. Heero ? C’est Quatre. Je
viens d’apprendre une très bonne nouvelle … »
OWARI